Pour booster la recherche sur l'intelligence artificielle, Facebook offre un serveur à l'INRIA de Grenoble

Le groupe Facebook, qui s'intéresse de près aux recherches sur l'intelligence artificielle, va offrir une vingtaine de serveurs très performants à des établissements de recherche européen. L'un d'entre eux arrivera à Grenoble.

Facebook a frappé un grand coup, ce lundi 29 août, en annonçant le don de serveurs à plusieurs établissements de recherche européens, dont trois en France, pour les aider dans leurs travaux sur l'intelligence artificielle.

Ce sont donc 26 serveurs, équipés chacun de huit processeurs graphiques puissants permettant des calculs très complexes, qui ont été livrés en Europe... et parmi eux, le groupe Thoth de l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), à Grenoble. Parmi les autres établissements français se trouvent l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm à Paris, ainsi que le laboratoire de recherche de l'université Pierre et Marie Curie de Paris.

"On a reçu énormément de candidatures, des dizaines et des dizaines" a indiqué à l'AFP Yann LeCun, qui dirige l'unité de recherche de Facebook sur l'intelligence artificielle. Le choix s'est ainsi fait en fonction de la pertinence des projets ainsi que d'une certaine "diversité géographique".

D'autres serveurs ont en effet été offerts à l'Université technique de Berlin, à la prestigieuse université anglaise de Cambridge, à l'Université catholique de Louvain, à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich, l'Université technique de Munich ou encore à l'Institut de physique et de technologie de Moscou.

En retour, des stages ou des embauches chez Facebook


"Les bonnes idées apparaissent un peu partout, le plus souvent les plus créatives par les plus jeunes, poursuit Yann LeCun. Il s'agit de les mettre en oeuvre, de démontrer qu'elles marchent à grande échelle, qu'on peut les appliquer à des problèmes nouveaux, et ça demande quelque fois (...) des moyens de calculs plus gros", parfois hors de portée des laboratoires publics.

Ces machines, semblables à celles utilisées par les équipes de Facebook, vont coûter 1,3 million de dollars au groupe américain. Facebook fournira également des logiciels et enverra des chercheurs pour assister les travaux des institutions choisies, et coopérer avec elles tout au long du projet. En retour, M. LeCun assure vouloir nouer des relations avec les chercheurs, pour "savoir sur quel genre de technique ils travaillent et leur faire part des types de problèmes auxquels on s'intéresse", ainsi que "prendre leurs étudiants en stage" voire "les embaucher quand ils finissent leurs études pour les meilleurs".
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