Les budgets "routes" des départements de l'Isère et des Savoie explosent avec l'enneigement exceptionnel

Alors que les cols de montagne sont à peine rouverts, l'heure est aux comptes. La quantité de neige, exceptionnelle cette année, entraîne un surcoût considérable pour les départements alpins. Les dépenses consacrées à la viabilité hivernale des routes ont nettement augmenté. 

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En Savoie, cet enneigement exceptionnel a engendré un surcoût de plusieurs millions d'euros sur le budget habituellement consacré à l'entretien des routes. "Le montant consacré à la viabilité hivernale est de 10 à 12 millions d'euros par an, il devrait cette année avoisiner les 20 millions d'euros", précise Auguste Picollet, vice-président du Conseil général en charge des Routes et du Transport. Les engins de déblaiement ont roulé deux fois plus que d'habitude ce qui implique que la facture "carburant" a elle aussi doublée, tout comme les réparations des engins et les fournitures, notamment le sel.


30.000 tonnes de sel utilisées en Savoie


La quantité de sel déversée pour faire fondre la neige a également plus que doublé, elle a atteint les 30.000 tonnes contre 13.000 en moyenne. "C'est un très gros surcoût", a ajouté M. Picollet avant d'indiquer que le département allait "prendre sur ses réserves et retarder certains investissements pour compenser".

Un constat partagé par les Hautes-Alpes où les dépenses de fonctionnement, englobant le personnel et le matériel, ont augmenté de 23% par rapport à l'hiver 2011-2012 pour atteindre 5,6 millions d'euros.

"Nous avons vécu l'hiver le plus enneigé de ces trente dernières années"


Croulant sous la neige, les routes du col du Galibier (2.647m d'altitude) qui relie les deux départements, a ainsi mobilisé depuis le 21 mai et jusqu'à son ouverture mercredi, quatre personnes.

Sous la surveillance d'un guide de haute montagne pour se prémunir des risques d'avalanches, les employés sont parvenus à dégager la neige de la route qui, sous l'effet du vent, atteignait à certains endroits près de dix mètres d'épaisseur, selon Roger Philipe, en charge de la logistique des routes du Galibier.

"Nous avons vécu l'hiver le plus enneigé de ces trente dernières années", a affirmé le fonctionnaire régulièrement interpellé par des cyclistes impatients, alors que l'ouverture avait initialement été fixée par le conseil général au 7 juin.

En Isère, un rapport daté de juin propose d'affecter 2,4 millions d'euros supplémentaires à l'opération de viabilité hivernale qui a atteint 8,5 millions d'euros.



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