C'est l'un des grands rendez-vous du mois de septembre en Isère. La Beaucroissant, comme on la nomme, a débuté ce vendredi 11 septembre. Pendant 3 jours, 1.700 exposants proposent vraiment de tout à 800.000 visiteurs. Et ça fait 796 ans que ça dure!
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L'histoire
L'origine officielle de la foire de Beaucroissant remonte à 1219. Cette année-là, dans la nuit du 14 septembre, le lac naturel de Saint-Laurent (au-dessus de l'emplacement actuel de Bourg d'Oisans) déborde et cause une terrible inondation qui submerge Grenoble. On compte de très nombreuses victimes.Dès l'année suivante, le 14 septembre 1220, sous la conduite de l'Evêque de Grenoble, les survivants se souviennent de cet événement en se rendant à Parménie, résidence des évêques de Grenoble. Ils sont si nombreux qu'un village se constitue pour les accueillir. Bien entendu, le rassemblement draine avec lui une foule de marchands, on trouve là l'origine de la grande manifestation.
Cependant, les chroniqueurs du Moyen Âge font état, déjà, de rassemblements antérieurs à cette date, à partir de la construction de la chapelle de Parménie, en 877. Il est donc probable que la foire soit encore plus ancienne que ne l’indique le millésime de la 796e édition.
Une foire "à tout"
Si la foire commence par sa traditionnelle vente de bestiaux, ce sont surtout les commerçants qui tiennent le haut du pavé. Sur les stands: produits régionaux, producteur de vins, restauration rapide en tout genre, bonneterie, confection, chaussures, maroquinerie, artisanat... On compte aussi près de 80 exposants spécialisés dans les activités liées à la maison en général: appareils ménagers, ameublement, serrurerie, isolation, chauffage, cheminée, cuisine, literie, construction bois, traitement de charpentes, équipements de jardin, outillage, voitures, quads, motos, etc.. Sans oublier la fameuse fête foraine installée sur un hectare.Un événement que les habitants attendent avec impatience même si cette année les bovins sont presque absents. Et pour cause, les services vétérinaires et les éleveurs redoutent la rhinotrachéite infectieuse bovine, une maladie virale redoutable. Pour éviter la prolifération, décision a été prise de limiter le nombre de vaches.
Interview
Intervenante: Michelle Bonvallet, 2ème adjointe mairie de Beaucroissant