A Montsalvy dans le Cantal, l'eau a été déclarée interdite à la consommation dimanche 7 août 2022, le temps que des analyses soient réalisées. La mairie distribue des bouteilles d'eau. Cela faisait déjà deux semaines que la commune devait se faire ravitailler par camion-citerne. Mais ce week-end il y a eu une erreur humaine.
Décidément, cet été, la commune de Montsalvy dans le Cantal cumule les ennuis avec son eau potable.
Depuis le dimanche 7 août 2022, l’eau du robinet est interdite à la consommation en attendant le résultat des analyses qui ont été effectuées lundi matin. Ces résultats devraient être connus dans la journée de mardi.
Les conseillers municipaux se relaient dans une salle communale pour fournir des bouteilles d’eau à la population. « Nous avons distribué 7 palettes hier et nous allons encore en recevoir 6 aujourd’hui », détaille Benoît Madamour, maire-adjoint.
Cela fait déjà deux semaines que le village de plus de 800 habitants manque d’eau. Il est obligé d’aller en chercher par citerne sur une commune voisine à Lacapelle-del-Fraisse. Mais ce week-end il y a eu une erreur humaine. « De l’eau a été prélevée dans une réserve qui n’avait été analysée», continue Benoît Madamour. Par précaution, l’eau a été déclarée impropre en attendant les résultats des analyses.
Dans l’un de deux restaurants de la commune, on se prépare à assurer le service du midi avec ces bouteilles. « A la mairie, ils font ce qu’ils peuvent. Déjà, ils nous donnent des bouteilles ! » Marie-Laure Daulhac, qui tient le restaurant, en prend son parti. « Pour nous, il n’y a qu’à poser les bouteilles sur les tables et de toute façon, cela ne va pas durer. »
La commune a besoin d’environ 210 m3 d’eau chaque jour. Depuis deux semaines, ses deux captages n’en fournissent plus assez du fait de la sécheresse. Et la commune de Junhac, qui donne un complément en temps normal, a dû baisser son approvisionnement pour les mêmes raisons. « Nous sommes en train de réhabiliter un 3e captage, nous allons recevoir la pompe la semaine prochaine mais nous attendons que l’ARS nous donne aussi les accords pour utiliser cette 3e source », indique Benoît Madamour.
Débit normal
Depuis deux semaines, les habitants ont pris l’habitude de voir passer en soirée les camions-citernes. Il en faut 4 à 5 chaque jour pour apporter 50 m3 d’eau. « Cela ne fait pas trop de changement. Au niveau du débit au robinet, c’est pareil », confie Anthony Mouminoux, boulanger. « Mais oui, c’est sûr, ça nous inquiète car on ne sait pas ce qui va se passer après. »
La mairie espère pouvoir mettre en route son 3e captage avant fin août, si la sécheresse ne s’aggrave pas. Cette nouvelle source devrait mettre fin au ballet des camions-citernes.