A Aurillac dans le Cantal, la ressourcerie Fring’aide fête ses 30 ans. Simple vestiaire du Secours Catholique au départ, l’association gère aujourd’hui deux boutiques, emploie cinq personnes et traite 15 tonnes de textile par an.
Créée en 1988 par le Secours Catholique, l’association Fring’aide, à Aurillac dans le Cantal, souffle cette année ses 30 bougies. En trois décennies, la petite ressourcerie a bien grandi. Son travail : collecter, trier et revendre à prix bas vêtements, chaussures et autres linges.
En 2017, l’association a traité pas moins de 15 tonnes de textiles. Mais si la quantité augmente, la qualité ne suit pas forcément, comme le remarque Cathy Maafre, responsable de Fring’aide : "Il y a 20 ans on recevait beaucoup moins de chose, mais on gardait quasiment tout. Alors que maintenant on reçoit énormément de choses mais on garde à peu près entre 10 et 15 % de ce que l’on reçoit." "Ce qui serait bien, et je lance un appel aux personnes qui nous confient leurs vêtements, ce serait de faire déjà un tri à l’origine", ajoute Jean Vernet, le président de l’association.
5 emplois créés
Après le tri effectué par la friperie, 90 % du linge est recyclé en panneaux d’isolation. Le reste est vendu dans deux boutiques à Aurillac, l’une chemin de Berthou, l’autre rue du Collège. Et les clients ne viennent pas que pour les prix attractifs (à partir de 2€), souligne Caroline Caumon-Garbe : "Il y a beaucoup de gens qui viennent faire un petit tour tous les jours ou une fois par semaine, c’est comme un rituel. Il y a le côté plaisir et le côté discussion, parce que les gens ont besoin de parler."
Solidaire à plus d’un titre, Fring’aide est aussi née dans l’objectif de créer de l’emploi. Là aussi, pari réussi : la friperie, en plus de sa quinzaine de bénévoles, emploie cinq personnes.
