Aurillac : menacé d’être amputé des deux jambes, après un accident de moto, il marche à nouveau aujourd’hui

A Aurillac, Dominique Morange peut dire merci à un des chirurgiens du Centre hospitalier. Victime d'un très grave accident de moto, il était à deux doigts d'être amputé des jambes. Mais des prothèses "nouvelle génération" lui ont permis de conserver ses membres et mieux aujourd'hui, de marcher !

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Faire quelque pas devant son entreprise, aller au bureau sur ses jambes, pour Dominique Morange, un habitant d’Aurillac, c'est une victoire. Car au printemps 2020, il a failli les perdre. Il raconte : « J’ai percuté le véhicule qui était devant moi, bien que roulant à 40 ou 50 km/h. La moto était très lourde et m’a éjecté. Je me suis retrouvé sur la voie d’en face. Au moment où je suis tombé sur la route, une voiture m’a roulé sur les deux jambes ».
 

A Aurillac (Cantal) Dominique Morange peut dire merci à un des chirurgiens du Centre hospitalier. Victime d'un très grave accident de moto, il était à deux doigts d'être amputé des jambes. Mais des prothèses "nouvelle génération" lui ont permis de conserver ses membres et mieux aujourd'hui, de marcher ! Intervenants : Dominique Morange, victime d'un accident de moto / Philippe Deluzarches, chirurgien orthopédiste Equipe : F. Gandilhon / L. Pechkechian / M. Canuto

Une amputation quasi inévitable

Le bilan est lourd : deux jambes écrasées, de multiples fractures ouvertes et une infection qui menace. L'avenir semble alors écrit. Dominique Morange poursuit : « J’avais 10 % de chances de recouvrer la position verticale. Dans la majorité des cas, je pense que j’aurais eu droit à une amputation ». Après un moment d'hésitation, Dominique choisit de faire confiance à l'hôpital d'Aurillac et à l'un de ses chirurgiens. Après une longue réflexion, le docteur Deluzarches propose à son patient d'essayer une nouvelle technique. Philippe Deluzarches, chirurgien orthopédiste, explique : « Nous étions dans une impasse. Que faire face à cette perte de substance évaluée à 40 cm3 ? L’autogreffe n’était pas possible, le substrat osseux non plus car ça allait s’infecter. La seule solution était du substrat osseux mais chargé en antibiotiques ».

Je n’ai pas fait de promesses

Une prothèse en céramique poreuse est alors posée. Il s’agit d’une technologie toute récente, conçue par une société de Limoges. Philippe Deluzarches ajoute : « Je n’ai pas fait de promesses. J’ai toujours évoqué une amputation possible. On a gagné au bout de 6 à 8 mois. Il faut rester humble ». Après 11 opérations, il reste du chemin à faire, mais les jambes de Dominique fonctionnent. « Je me fixe un objectif d’une petite année pour reprendre une marche à peu près normale et un rythme de vie normal, c’est-à-dire reprendre le travail. Mais aussi remonter sur une moto ! » conclut Dominique.

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