La ville d’Aurillac dans le Cantal veut lutter contre la prolifération des pigeons en centre-ville. Plusieurs actions sont prévues et notamment la sensibilisation du public, avant de sévir. Nourrir les pigeons coûtera désormais 450 euros d’amende.
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« Il n'y a jamais eu autant de pigeons à Aurillac ». Ces mots sont ceux d’Alain Coudon, conseiller délégué à la ville d’Aurillac, en charge de la proximité et du cadre de vie. Nuisances sonores, mais aussi et surtout salissures au sol, sur les façades, les toitures… C’en est trop pour la municipalité cantalienne qui a décidé de lutter contre la prolifération des pigeons en centre-ville.
Les pourvoyeurs de nourriture mis à l'amende
Parmi les mesures emblématiques, l'interdiction de nourrir les pigeons. Une décision qui s’appuie sur un article du règlement sanitaire départemental. Toute miette, graine ou quignon de pain jeté à la volée pourra coûter cher à celui qui oserait s'y essayer. «
Le contrevenant qui est pris sur le fait s’expose à une amende de 450 euros. On va informer dans un premier temps, avant de sévir », souligne Alain Coudon. Autre mesure engagée : la pose de filets sous les avant-toits, à l’instar de l’école Paul Doumer il y a un mois, pour empêcher les pigeons de faire leur nid. «
Tous les bâtiments communaux vont être traités de cette façon », poursuit Alain Coudon. L'élu souhaite que les particuliers fassent de même sur leur habitat. La population va être sensibilisée à la question.
Des pigeonniers pour maîtriser la reproduction
L'objectif : maîtriser la reproduction. Sur la base d’une étude confiée à un organisme extérieur, 3 secteurs stratégiques ont été identifiés : Saint-Géraud, la Montade et le square Vermenouze. Sur ces deux derniers emplacements, la ville va installer un pigeonnier de 80 places. «
Le but, c’est de regrouper les pigeons à cet endroit-là car ils vivent en colonie et donc se regroupent facilement, et de stériliser les œufs en les secouant. Un agent va être formé pour s’occuper de ça », explique Alain Coudon. L’élu a fait le calcul : en moyenne, un pigeon a 7 couvées par an qui donnent naissance à chaque fois à deux individus. L’idée, c’est d’arriver à une seule couvée par an. Ces équipements, de 15 000 euros pièce, ont déjà été commandés pour une mise en place avant début juillet. Et si l'expérience est concluante, un troisième pigeonnier sera installé à Saint-Géraud.
Pas d'euthanasie ou de graines stérilisantes
L’objectif, pour la ville, n’est pas d’éradiquer les pigeons, mais bien de réduire leur nombre. «
Certaines villes distribuent des graines stérilisantes ou font des captures pour les euthanasier. On n’en est pas là. Avec ces mesures, on doit pouvoir maîtriser leur prolifération », espère Alain Coudon.