A l'heure où les hôtels et restaurants recrutent pour la saison d'été, le constat est, cette année encore, sans appel : le secteur peine à attirer. Dans le Cantal, 200 postes seraient à pourvoir immédiatement.
Dans le petit village très touristique de Salers, dans le Cantal, l'affluence n'est pas encore celle de l'été. Et tant mieux, car Stéphane Bouyge, le patron d’un restaurant, n'a pas encore bouclé son équipe. Stéphane Bouyge, restaurateur, explique : « Il me manque aujourd’hui une personne à partir du 1er mai et il me manque au moins 3 jobs d’été ». Il a quatre postes non pourvus, soit près d’un tiers du personnel du restaurant, en haute saison. Pourtant, Stéphane a multiplié les annonces, jusque sur les réseaux sociaux. Stéphane Bouyge poursuit : « J’ai eu un appel pour l’été et quelqu’un qui va venir faire un essai. Mais c’est le seul appel reçu J’ai recruté une serveuse et un barman par le bouche à oreille. Cela devient problématique ».
Des professionnels inquiets
Dans le Cantal, le cas de Stéphane est loin d'être isolé : 35 % des entreprises du secteur de l'hôtellerie-restauration seraient dans le même cas. Thierry Perbet, président de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) du Cantal, souligne : « C’est vraiment une tendance qui nous inquiète énormément. Ce sont les touristes qui trinquent car quand ils vont venir sur notre territoire, ils vont trouver des établissements fermés un jour, deux jours, même des établissements saisonniers. Des établissements vont fermer à partir de 20h30. Certains ne prendront plus de clients à partir de 13h30 pour respecter les salariés et les garder. Malheureusement, ce sont nos clients qui vont en subir les conséquences ».
Dans le département du Cantal, au moins 200 postes seraient à pourvoir immédiatement.