Un retraité d'une petite commune du Cantal s'est essayé à la culture de morilles. Après plusieurs mois à veiller au grain, il a vu ses premiers champignons sortir de terre début mars.
C'est un potager pour le moins surprenant. Sous la serre de Claude Maniol, pas de tomates mais des morilles. Cette plantation surprenante à Saint-Julien-de-Toursac dans le Cantal se porte bien, déjà une dizaine de pieds sont sortis de terre. Cette idée de morilles, elle vient de son cousin Clément Boissiere qui cultive des champignons à Maurs depuis plusieurs années. "Il m'a donné la fibre et de précieux conseils", affirme le retraité.
L'automne dernier, il décide d'ériger lui-même sa serre avec des éléments de récupération. Il lui faudra un mois pour l'achever, "j'ai un peu de sang de menuisier".
Attention aux limaçons
Après quelques réglages pour obtenir le PH idéal pour la pousse des champignons, de la terre de la ferme et du mycélium venu de la Gironde, le travail pouvait commencer. Le blanc de champignon installé en terre en octobre dernier, a laissé place aux premières morilles début mars.
Un résultat obtenu grâce à une humidification régulière sous forme de brouillard et une température régulée. "Il faut faire attention avec la chaleur, c'est pour ça que je mets un peu de courant d'air quand il fait chaud", précise Claude. Il veille aussi à garder un œil sur les limaçons, friands des champignons.
Récolte généreuse
À sa surprise, la récolte est généreuse, "ça sortait de partout", se réjouit-il. Le secret de la réussite pour le retraité : "c'est l'eau du puits".
Ces champignons sont destinés à finir dans les petits plats concoctés par Claude, en sauce, en accompagnement ou séchés. "Cette morille est plus parfumée que celle des bois", estime-t-il. Prochaine étape pour ce jardinier, relancer une seconde pousse. "Ça va donner jusqu'au 15 mai en principe", espère Claude.
Le cultivateur n'est pas le premier à se lancer dans l'aventure du jardinage de morilles. Des entreprises proposent des kits prêts à l'emploi. Si l'aventure vous tente, des communautés d'entraide existent sur les réseaux sociaux. Elles rassemblent plusieurs milliers de personnes et ces dernières échangent des conseils pour faire pousser de délicieux champignons chez-soi.