Tout juste 50 ans après la mort de Georges Pompidou, le petit village de Montboudif, dans le Cantal, reste marqué par l'image de ce président abordable. Beaucoup ont en tête des anecdotes sur ses nombreux passages dans son village natal.
Dans le petit village de Montboudif, chaque pas ramène Denis Mage à un souvenir de Georges Pompidou, ce mardi 2 mars 2024, 50 ans après la mort de l'ancien président : "C'était une autre époque, il y avait du monde... Et il allait boire un coup au café en face", raconte cet habitant du village en déambulant dans les rues.
La fameuse gentiane, servie sur la table du bistrot, est exposée au musée crée en l'honneur de Georges Pompidou. Depuis 1999, il accueille chaque année plus d'un millier de visiteurs, friands de découvrir l'homme du pays. "Maintenant les présidents sont très encadrés et sécurisés, alors que Pompidou marchait parfois seul dans la rue, les gens l'accostaient, il était très accessible", narre Justine Amblard, la guide du musée.
"On aimait bien notre président"
Pour ceux qui l'ont connu, l'annonce de sa mort, le 2 avril 1974, est restée gravée dans leur mémoire. "Je revenais de permission et j'ai appris le décès de notre président à la gare de Béziers, bien sûr, ça m'a mis un choc, c'était dur. On aimait bien notre président", reprend Denis Mage, la voix lourde d'émotions.
Un président dont l'aura plane encore sur le village, marqué jusque dans la pierre d'un buste en granit. "Il ne faut pas laisser tomber l'homme d'État qu'il était, et le Cantalais avant tout", conclut Denis Mage.
Mardi soir, une gerbe a été déposée sur la statue. En attendant un grand colloque, fin mai, autour de l'héritage politique laissé par Georges Pompidou. Nicolas Sarkozy et Edouard Balladur ont déjà annoncé leur venue.