A partir du jeudi 8 avril, la salle de spectacle le Prisme d’Aurillac va devenir un centre de vaccination contre le COVID 19. L’hôpital de la capitale cantalienne était trop petit pour accueillir toutes les chaînes de vaccination.
Dans le cadre de l’accélération de la campagne de vaccination contre le COVID 19, à compter du jeudi 8 avril, un centre de vaccination est mis en place au sein de la salle de spectacle le Prisme d’Aurillac. L’hôpital Henri-Mondor n’était pas adapté pour accueillir toutes les chaînes de vaccination. Emilie Reygade, cadre du pôle de santé publique à l’hôpital d’Aurillac, en charge de la vaccination, explique : « La mise en place de ce centre de vaccination est liée à l’augmentation du nombre de doses qui vont nous être délivrées par l’Agence régionale de santé. Jusque-là, au centre de vaccination au sein de l’hôpital, on arrivait à mettre en place 5 lignes de vaccination, soit en moyenne 210 patients par jour. Maintenant, il va y avoir une augmentation du nombre de flacons délivrés, on va être à 262 flacons par semaine, soit 1 834 doses. Concrètement, on n’avait plus assez de place à l’hôpital ».
On espère pouvoir petit à petit pouvoir passer le relais
Elle poursuit : « A l’hôpital on a été sollicités pour la mise en place de ce centre de vaccination pour que la campagne vaccinale puisse démarrer rapidement. On sent qu’il va falloir tenir sur la durée. L’idée est, à terme, que l’hôpital puisse se redégager de cela pour être à nouveau mobilisé sur la prise en charge des patients COVID. On va gérer ce centre de vaccination avec plusieurs partenaires, la Caba (Communauté d’agglomération du bassin d’Aurillac. NDLR), la mairie. On espère pouvoir petit à petit pouvoir passer le relais ».
Atteindre l'immunité collective
Le Prisme sera ouvert 6 jours sur 7, de 9 heures à 17 heures. Mais le préfet du Cantal a indiqué qu’il serait peut-être possible d’ouvrir, à terme, les dimanches et les jours fériés, afin de faciliter l’accueil du public. La prise de rendez-vous s’effectue par Doctolib et aussi par un numéro dédié : 04 71 46 46 80. Emilie Reygade indique : « On est actuellement submergés d’appels mais c’est une bonne chose, ça veut dire que la population veut se faire vacciner. Notre objectif est que 60 à 70 % de la population soit vaccinée. Avec ce taux-là, on atteint une immunité collective qui permet d’arrêter le virus de circuler ».
Un parcours défini
A partit de jeudi, le centre de vaccination fonctionnera encore sur une activité moyenne, afin de procéder aux réajustements. L’augmentation des vaccinations va réellement commencer à partir du lundi 12 avril. Le parcours du patient qui vient pour se faire vacciner a été étudié : « Il y aura des agents d’accueil pour pouvoir accueillir les patients, contrôler qu’ils ont rendez-vous, leur faire changer le masque s’ils ont des masques en tissu ou pas aux normes, passer une solution hydroalcoolique. Ensuite, il y aura un enregistrement administratif où on va délivrer au patient un questionnaire qui va être un guide pour la consultation de vaccination. On va attribuer au patient une zone d’attente. Puis il y aura une prise de température pour écarter les gens qui ont de la fièvre. Au sein du Prisme, il y aura 10 lignes de vaccination avec à chaque fois une zone d’attente pour vacciner et une zone de surveillance. Une fois que le patient est vacciné, le vaccinateur pose des questions sur un questionnaire. Si besoin, un médecin est présent toute la journée pour un avis médical. Ensuite, les personnes sont dans une zone de surveillance pendant 25 minutes ».
Les centres de Mauriac et Saint-Flour qui fonctionnent
Au Prisme, des vaccins Pfizer seront délivrés. Il y a encore quelques flacons de vaccins Moderna et des rappels à assurer. Les publics qui ont déjà pris rendez-vous dans les autres centres de vaccination du Cantal (Centre Médico-Chirurgical, Centre hospitalier de Mauriac et de Saint-Flour) doivent toujours se rendre dans ces centres. Emilie Reygade souligne : « L’idée n’est pas de mettre en place un centre de vaccination à Aurillac et d’arrêter Saint-Flour et Mauriac. Ces 2 centres vont continuer à fonctionner et cela permet un accès à la vaccination plus facile pour tous ceux qui sont dans le nord du Cantal ». La Caba et la Ville d’Aurillac ont mis en place des moyens pour le fonctionnement du Prisme : « La signalétique et la communication ont été réalisées par la Caba. On a mis en place des plannings partagés pour que chaque institution mette en place des moyens en personnel. Sur le site de la mairie, de la Caba et de l’hôpital, un lien a été publié pour que tous les volontaires puissent candidater. Jusqu’à hier, on avait 109 candidatures. Aujourd’hui on en a atteint plus de 150. On voit qu’il y a une réelle mobilisation. Ce sont des administratifs, des personnels de santé, des secouristes ». A ce jour, 103 personnels soignants et 49 non-soignants se sont manifestés afin d’assurer le fonctionnement du centre de vaccination.