C'est la quatrième attaque en dix jours. Dans la nuit du 17 octobre, cinq brebis et un agneau de Didier Fournier, éleveur sur Cantal, ont été tués. L'éleveur est formel : les marques sur ses bêtes sont bien celles d'un loup.
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Le loup a encore frappé dans le Cantal. Didier Fournier, possède un cheptel de 90 bêtes dans la commune de Vaulmier (Cantal). Dans la nuit du 17 octobre, cinq brebis et un agneau ont été prédatées. C'est la deuxième attaque subie par l'éleveur dans l'année. La première a eu lieu au mois de mai, lui a couté 3 brebis. En tout, 10% de son cheptel a été dévoré. "Ce n'est plus le loup qui est en voie de disparition, c'est nous, les éleveurs des monts du Cantal", déplore Didier Fournier.
Un manque à gagner
La multiplication des attaques l'oblige a redescendre son troupeau de l'estive avec trois semaines d'avance. Un contretemps avec des conséquences financières, puisqu'il devra alimenter ses moutons en fourage au lieu de les laisser paître comme prévu, ce qui représente environ mille euros de foin. Si ses brebis mortes vont lui être dédommagées, elles étaient toutes pleines, il y a donc pour Didier Fournier un manque à gagner au niveau des agneaux à naître.
L'avenir est incertain
L'éleveur ne peut pas non plus rentrer ses brebis tous les soirs. Certaines parties de l'estive sont difficiles d'accès à cause des bois et des fougères, y retrouver 90 brebis dispachées chaque soir semble être une mission impossible. Alors, Didier Fournier tente de trouver d'autres solutions :
"On a le patou (NDLR : chien de berger)
qui permet de limiter les dégats. S'il n'avait pas été là, j'aurais peut-être eu dix bêtes tuées." Une solution partielle et insatisfaisante pour l'éleveur, qui s'inquiète de son avenir :
"Chaque jour, je redoute l'attaque. A terme c'est peut-être la fin du pastoralisme dans les monts du Cantal."