Hormis le plateau Cézalliers, celui de l’Aubrac, au sud du Cantal est également envahi par les rats taupiers. Depuis le 5 décembre, un collectif contre les rats taupiers a été créé sur ce plateau. Les mesures de lutte annoncées par le préfet le 22 décembre ne semblent pas faire l'unanimité.
Le 5 décembre, un collectif contre les rats taupiers s’est créé dans l’Aubrac dans le sud du Cantal après celui sur le plateau du Cézalliers. Les premiers confrontés à l’envahissement des rats taupiers, ce sont les agriculteurs. Leurs exploitations sont fortement touchées. C’est pour cette raison que de plus en plus d’habitants de l’Aubrac rejoignent ce rassemblement. Un rassemblement qui milite en faveur d’un pôle de recherche spécifique aux rats taupiers.
Pour les membres du collectif Aubrac contre les rats taupiers, la situation est devenue insupportable. « D’année en année, on voit notre patrimoine herbagé diminuer, nos prairies sont de plus en plus cabossées et détruites. Le rat taupier a un impact direct sur l’économie de nos fermes », décrit Francis Sabrié, membre du collectif. Il réclame la mise en place « d’un pôle de recherche spécifique au campagnol ».
Un tiers des exploitations touché
Au sud du Cantal, sur le secteur de l’Aubrac, un tiers des exploitations sont durement touchées. Comme pour leurs collègues du Cézalliers les agriculteurs de l'Aubrac doutent des dispositifs annoncés ces dernières semaines, ils demandent que rapidement se mettent en place un plan d'urgence.Pour Jean Pierre Boissonnade du collectif Aubrac contre les rats taupiers, « il faut indemniser et considérer le rat taupier à un autre niveau de catastrophe. Le même que celui des inondations, de la sécheresse, des tempêtes. Cela correspondra à la réalité du problème. Le rat taupier, c’est plus grave que la sécheresse. »
Le 22 décembre le préfet coordinateur du Massif Central a fixé les axes d’un programme de recherche sur les rats taupiers. Il prévoit la constitution d'un groupe de suivi de recherche pour la lutte contre ce campagnol terrestre. Ce dernier est composé de chercheurs, d’experts, de représentants de la profession agricole. En 2016, une enveloppe de 100 000 sera versée par l’Etat pour financer ces actions de recherche.
Mais pour le moment, sur cette montagne à 1 400 mètres d'altitude sur 50 hectares, l'attaque des rats taupiers est telle, que les agriculteurs semblent totalement démunis. Il semble difficile en effet d'imaginer sur une telle superficie un moyen de lutte efficace.