L'image avait fait grand bruit il y a deux semaines, celle de plusieurs maires de montagne posant fusil à la main, menaçant de recourir au braconnage du loup. Ce 14 novembre Cap Loup leur répond. Le collectif d'associations de protection de la nature rappelle les condamnations encourues.
Sur son site internet et dans une lettre ouverte aux Préfets, le collectif rappelle que le braconnage du loup est un délit passible de deux ans d’emprisonnement et de 150.000 € d’amende.
Quinze maires (dont quatre de Savoie et un d'Isère) avaient participé à cette campagne, écharpe tricolore au cou, fusil à la main. Avec ce slogan : "N'obligez pas les maires à faire ça". Un message diffusé sur les réseaux sociaux par l'USAPR (Union pour la sauvegarde des activités pastorales et rurales).
L'association de défense écrit aussi qu'une menace publique proférée par un élu est "inacceptable dans un Etat de droit".
Si demain un loup était abattu illégalement après la diffusion de cette campagne, les maires concernés pourraient être considérés comme "complices du délit et passibles des mêmes peines", et l'auteur du tir "coupable du délit de destruction d’espèce protégée" précise encore l'association.
Cap Loup enfin rappelle qu'un éleveur victime d'attaque de loups peut être indemnisé et qu'il peut demander un prélèvement, c'est-à-dire "une autorisation d’abattre les loups, autorisation qu’ils peuvent déléguer à des chasseurs. Actuellement à l’échelle nationale, 1 379 arrêtés préfectoraux autorisent l’abattage de 40 loups."