C'est la personne qui a examiné le jeune homme de 20 ans soupçonné d'avoir contracté Ebola. Le professeur Jean-Paul Stahl, du service des maladies infectieuses et tropicales de Grenoble, a confirmé, ce lundi 15 juin au soir, que les premiers examens sont négatifs.
"C'est quelqu'un qui n'était dans une expression clinique grave donc on a été tout à fait sereins. Le seul fait qui rendait la chose exceptionnelle, c'est la possibilité qu'il ait été contaminé dans son parcours en Afrique par le virus Ebola", explique le professeur Stahl.
Le jeune homme, qui arrive du Congo, est passé par la Guinée et la Sierra Leone, des pays fortement impactés par le virus. Il a été pris d'un malaise, ce lundi au petit matin, alors qu'il s'était réfugié aux abords de la gare de Grenoble.
"A partir de là, on est obligés de prendre des précautions, pour éviter les contacts, on est habitués. C'est devenu un peu plus compliqué quand il a fallu le transporter à Lyon, mais on y est arrivés", témoigne le médecin du CHU. En début de soirée, le médecin donnait les premiers résultats des tests effectués sur le jeune homme qui s'avérait négatifs. Malgré tout, le praticien souligne l'importance du dispositif mis en place.
Interview réalisée par Jean-Christophe Pain et Marie Michellier
Depuis le début de l'épidémie, c'est le quatrième signalement passé par le CHU de Grenoble, dont un autre le 11 juin dernier. A chaque fois, l'histoire s'est bien terminée. Rappelons que les deux cas avérés qui ont été traités en France sont des personnes rapatriées d'Afrique.
"Néanmoins, ce système de surveillance est nécessaire car Ebola n'est pas fini!", explique encore Jean-Paul Stahl. "On a besoin d'avoir un système de vigilance toujours en alerte (...) sans tomber dans la psychose (...) un système géré avec tout le sang froid nécessaire."
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