Images de vidéosurveillance, auditions des suspects et de leurs proches... on commence à y voir plus clair sur le déroulement de l'attentat à Saint-Quentin-Fallavier, ce vendredi 26 juin au matin.
Yassin Salhi, 35 ans, principal suspect dans l'attentat "Air Products", n'a pas eu à forcer la barrière pour entrer sur le site comme on l'imaginait. En tant que livreur, il avait une autorisation. C'est avec son patron qu'il est donc rentré. On ne sait pas ce qui s'est passé dans la foulée, ni qui a procédé à la décapitation? En revanche, ce que les enregistrements de la vidéosurveillance révèlent, c'est que Yassin Salhi a placé lui-même la tête de son employeur, âgé de 45 ans, sur le grillage de l'enceinte. Il a ensuite placé deux drapeaux islamistes de part et d'autre.
Le principal suspect a ensuite percuté des bouteilles de gaz avec la camionnette de sa société, provoquant l'explosion qui a donné l'alerte. Puis, il est sorti du véhicule pour se rendre dans un bâtiment proche et manipuler d'autres bouteilles.
Comme le site est classé Seveso, les pompiers sont arrivés rapidement. Ils ont été accueillis par Yassin Salhi au cri de "Allahou Akbar" (Dieu est le plus grand). L'un des sapeurs a maîtrisé l'homme.
Récit Jordan Guéant
Contrairement à ce qui était évoqué au début, l'explosion n'aurait pas fait d'autres blessés. Des salariés choqués par les faits sont simplement passés par l'hôpital de Bourgoin-Jallieu avant de retrouver leurs collègues dans une salle polyvalente de La Verpillière.
C'est la première personne décapitée en France lors d'une attaque terroriste, une pratique fréquemment utilisée en Syrie et en Irak par le groupe Etat islamique (EI), d'où l'hypothèse d'un acte signé de l'organisation Daesh.