En pleine commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale, on parle beaucoup de l’engagement des poilus, du travail des femmes dont les maris sont au front. Moins des enfants restés à la maison ...
La ville de Grenoble propose justement un regard sur ces enfants pendant la Grande Guerre. Celui du photographe Léon Gimpel dont les clichés ont été présentés et remarqués à Arles l’été dernier.
Août 1914. Pendant que leurs pères étaient au front, leur mère au travail, les gosses de Paris jouaient à la guerre. Le photographe alsacien réfugié dans la capitale, Léon Gimpel (1873-1948), n’a pas hésité à cultiver cette inclinaison pour mettre en scène sa « guerre des gosses ».
Et les enfants ont joué le jeu avec enthousiasme.
En contrepoint de ce regard décalé sur la Grande guerre, la Ville de Grenoble a sorti des archives municipales des documents inédits sur la réalité de ce conflit qui a emporté 18 000 Isérois : des affiches, des cartes postales, une délibération du Conseil municipal de 1918 en faveur de l’Office départemental des pupilles de la Nation. Ces documents évoquent en filigrane la violence de la guerre pour les enfants : la perte d’un père, la pauvreté, la souffrance mais aussi l’entraide et la solidarité des associations et des institutions.
Tendre et grave à la fois, l’exposition "La guerre des gosses" investit le hall d'honneur de la mairie de Grenoble, jusqu'au 12 décembre prochain. Elle est visible de 9 heures à 17h15.
Reportage Marie Michellier, Antoine Marnas et Virginie Muamba
Intervenants : Sylvie Azelart Chargée de l'événementiel
Mairie de Grenoble ; Frédérique Bernard Archiviste Mairie de Grenoble