Centrale de Bugey: des représentants suisses sont conviés à débattre le 4 avril

Des représentants suisses seront invités à une réunion locale d'information le 4 avril sur la centrale nucléaire de Bugey (Ain), a affirmé ce jeudi 3 mars Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie et de l'Energie, au lendemain d'un dépôt de plainte de la ville et du canton de Genève.

"Nous allons examiner la plainte", déposée par la ville et le canton, a indiqué la ministre lors d'un point-presse, "mais ce qui est clair, c'est que la sureté dépend de l'Autorité de sûreté nucléaire" (ASN). "Il va y avoir une réunion de la commission locale d'information le 4 avril, présidée par le préfet, et des représentants suisses seront invités à y participer", a expliqué Ségolène Royal. L'Autorité de sureté nucléaire, chargée de contrôler les centrales, "sera présente pour répondre à toutes les questions", a ajouté la ministre. 

Les commissions locales d'information ont une mission d'information du public concernant la sureté des installations classées. Il en existe plusieurs dizaines, notamment à proximité des 19 centrales françaises.

Genève contre Bugey

Le canton de Genève et la ville suisse, située à quelque 70 kilomètres à vol d'oiseau de la centrale de Bugey, ont indiqué mercredi 2 mars avoir porté plainte contre X "pour mise en danger délibérée de la vie d'autrui et pollution des eaux".  L'avocate Corinne Lepage - ancienne ministre française de l'Environnement - défend les Suisses. Elle donnera une conférence de presse lundi 7 mars. Ni EDF, qui exploite cette centrale d'une puissance totale de 3,7 gigawatts, ni le ministère français de l'Environnement et de l'Énergie, n'ont fait de commentaire dans l'immédiat. 

Les Suisses estiment que la centrale nucléaire française représente un danger pour leur population.
Et ce n'est pas le premier coup que tentent de porter les autorités genevoises à la centrale du Bugey, en fonctionnement depuis les années 1970. Ainsi, le canton de Genève avait déjà contesté sans succès devant la justice  le projet d'EDF de construire sur le site nucléaire, un centre de stockage de déchets nucléaires. Appelé Iceda (installation de conditionnement et d'entreposage de déchets activés), il doit permettre de stocker une partie des déchets issus des neuf réacteurs d'EDF en cours de démantèlement en France. Début 2016, un recours contre la prolongation de vie du réacteur numéro 2 de la centrale avait également été rejeté. 


La centrale nucléaire du Bugey compte un réacteur en cours de démantèlement, trois autres en fonctionnement et un à l'arrêt depuis le 27 août. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé à EDF de réparer une dégradation de l'étanchéité du revêtement métallique de l'enceinte du réacteur actuellement à l'arrêt. Lorsque les quatre réacteurs fonctionnent, la centrale de Bugey représente 4,5% de la totalité de l'électricité produite en France.
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