Pour la Toussaint, elles sont nombreuses à fleurir les tombes des proches disparus. Mais avec la multiplication des variétés et des coloris, le chrysanthème trouve petit à petit sa place dans les jardins des particuliers.
C’est la veille de la Toussaint, le moment pour les fleuristes d'installer les derniers bouquets de chrysanthèmes sur les étals. L'automne est une période faste pour la vente de ces fleurs. Et ce qui marche cette année, c'est le coloré.
« C’est principalement l'unicolore : chacun a sa couleur : le jaune, le rouge, le rose, développe Angélique Chelles, fleuriste à Clermont-Ferrand. Je pense que les producteurs se font plus plaisir sur les couleurs pastel. Avant on n’avait pas ce choix de couleurs : on avait deux ou trois variétés. Maintenant ils explosent vraiment, on a tout un tas de tons abricots, du rose poudré par exemple ».
Une image sinistre qui disparaît peu à peu
Dans une grande enseigne voisine, plus de mille plantes sont encore à vendre. Il y en a pour tous les budgets : les prix sont stables depuis plusieurs années, entre 6 et 25 euros en moyenne. Petites ou grosses fleurs, compositions arlequin… il y a l'embarras du choix.Grâce aux températures douces de cet automne, la plante fane moins vite. Résultat ici : les ventes de chrysanthème ont augmenté de 8 % par rapport à l'an dernier. Mais surtout, l'image de cette fleur commence à changer et n'est plus forcément associée aux proches disparus.
« Les gens vont vers les petites fleurs, la pomponette, observe Bruno Sarkis, directeur du magasin. Avant, on achetait des grosses fleurs traditionnelles pour mettre uniquement sur la tombe. Aujourd’hui les gens utilisent davantage la pomponette qu’ils utilisent aussi pour mettre dans leurs jardins. »