La communauté d'agglomération de Grenoble a présenté, ce vendredi 12 septembre, un service expérimental de véhicules électriques en "autopartage" connecté au réseau de transports en commun, en partenariat avec Toyota et EDF. Une première mondiale.
A partir du 1er octobre et pour une durée de trois ans, soixante-dix petits véhicules électriques Toyota, à trois ou quatre roues, seront disponibles dans 27 stations de Grenoble et des communes avoisinantes.
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Au total, 161 points de recharge ont été installés sur le territoire de l'agglomération, dont 41 pour des véhicules électriques et hybrides classiques.
Jonction avec les transports en commun et paiement au quart d'heure
Dès le 1er octobre 2014, moyennant un abonnement au service Cité Lib (0 à 15 euros par mois), les Grenoblois pourront emprunter ces véhicules en payant un tarif dégressif compris entre 3 euros et un euro par quart d'heure."Ce n'est pas simplement le partage du véhicule, c'est aussi une connexion complète avec les autres modes de transport et la possibilité de réserver", a décrit Didier Leroy, patron de Toyota Europe, en évoquant une "expérimentation unique au monde".
La réservation se fera via une application sur smartphone ou tablette. Les usagers des transports en commun bénéficieront de tarifs préférentiels et les véhicules électriques seront intégrés dans l'outil de planification de trajets élaboré par la Semitag, société de transports en commun de l'agglomération.
Une expérimentation et des mesures de sécurité
"C'est une expérimentation grandeur nature. On n'a pas, pour l'instant, de plan pour l'étendre à d'autres villes mais ça ne veut pas dire qu'on ne le fera pas", a commenté Jean-Yves Jault, responsable de la communication de Toyota Motor Europe.Les véhicules, 35 Toyota COMS et 35 Toyota i-ROAD, aux allures futuristes et aux couleurs vives, ont été présentés vendredi à l'essai. "J'ai eu l'impression d'être sur des skis", a commenté Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole (La Métro), après avoir essayé une i-Road.
L'évaluation de ce nouveau service portera aussi sur d'éventuelles dégradations ou actes de vandalisme. Les COMS ne sont en effet pas équipés de portières tandis que l'i-ROAD ne dispose pas de vitres. "On va avoir des gens qui vont finir leur nuit dedans", souriait un élu sous couvert de l'anonymat. Selon M. Jault, des discussions sont en cours "avec les autorités locales pour apporter une surveillance autour des bornes de recharge".
Par ailleurs, le service de location de vélos de La Métro fêtera dimanche son 5000e vélo en circulation, "ce qui le place en deuxième place au niveau national après Paris", selon un communiqué.