La Ministre des Transports Elisabeth Borne a annoncé mercredi 24 avril une liste de 16 territoires qui vont expérimenter l'utilisation de véhicules autonomes. En Auvergne-Rhône-Alpes, Vichy fera partie du programme tandis que Clermont-Ferrand, également retenue, a finalement décidé de renoncer.
A Vichy, les passants pourront bientôt croiser un véhicule sans chauffeur. La Ministre des Transports Elisabeth Borne a annoncé mercredi 24 avril que l'agglomération ferait partie des 16 territoires retenus par l'Etat pour expérimenter ces moyens de transports autonomes dans leur espace public.
Annoncée par le ministère, Clermont-Ferrand, ne participera finalement pas
Parmi les villes annoncées mercredi matin, Vichy aurait du être accompagnée par Clermont au sein du projet SAM (sécurité et acceptabilité de la conduite et de la mobilité autonome) mais la métropole clermontoise a finalement indiqué qu'elle avait renoncé au projet.
Il faudra donc aller à Vichy pour emprunter la navette unique qui circulera sur les berges de l'Allier. Elle empruntera un parcours d'1,2 km, côté Bellerive, entre le pont de Bellerive et le camping, sur une voie fermée à la circulation des véhicules motorisés. La ligne comprendra 3 arrêts. Pour Frédéric Aguilera, président de Vichy Communauté, le fait que l'État ait retenu le projet vichyssois est un excellente nouvelle : "A Vichy, nous avons Ligier qui fabrique des véhicules autonomes avec le consortium EasyMile et c'était important de le faire savoir. Cette expérimentation va nous permettre de montrer que l'on est un territoire d'innovation et que l'innovation n'a pas seulement lieu dans les grandes métropoles."
Evaluer la réaction du public
L'idée de cette expérimentation, qui va durer 2 à 3 ans, est de tester la réaction des voyageurs vis-à-vis de cette technologie. "On a des véhicules autonomes, très bien. Mais comment peuvent-ils fonctionner en milieu ouvert ? Comme le public va-t-il réagir ? Comment les utilisateurs vont-ils les accepter ? Quelles seront leurs performances ? C'est tout cela qui va être évalué. Les retours d'expérience permettront à l'Etat de créer la réglementation pour faire circuler ces véhicules."Pour ne pas effrayer les passants, la navette vichyssoise circulera à vitesse modérée, entre 10 et 15 km/h maximum. "Dans un premier temps, on va laisser quelqu'un à l'intérieur pour sécuriser les gens, mais l'idée c'est qu'un jour elle soit 100 % autonome." explique Jean-Marc Germanangue, vice-président de Vichy Communauté chargé des transports. "On devrait pouvoir commencer en octobre 2019. On marquera sans doute un arrêt cet hiver et on la remettra en service pour les beaux jours." Même s'il s'agit d'une expérimentation, la navette assurera un réel service de transport, interconnecté avec les bus et les futurs navettes fluviales. Les horaires ou la tarification sont encore à définir.Dans un premier temps, on va laisser quelqu'un à l'intérieur
Pour financer l'opération, l'agglomération vichyssoise sera aidée par des subventions de la région et de l'ADEME, un soutien essentiel quand on sait que le prix de la navette autonome approche aujourd'hui les 250 000 euros.
A l'échelle nationale, l'objectif de l'Etat est de franchir le cap de 1 million de kilomètres parcourus en conduite autonome à l’horizon 2022. Le budget total consacré à ces expérimentations tous acteurs confondus est de l’ordre de 200 millions d'euros.