Ce sont 150 citoyens qui ont tirés au sort pour participer à la Convention citoyenne pour le climat. Une nyonsaise et un Ardéchois ont participé à cette expérience démocratique inédite. Ils donnent leur sentiment ...
Martine et Olivier, membres de la Convention citoyenne pour le climat doivent rencontrer Emmanuel Macron à l'Elysée lundi prochain.
Un exercice inédit de démocratie participative
C’est une expérience démocratique née dans la foulée du mouvement des gilets jaunes. Ils ont été 150 citoyens tirés au sort pour faire des propositions afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % en 2030. Des propositions dans un esprit de justice sociale. Ces 150 citoyens ont pu rencontrer des scientifiques et des experts. Après plus d'un an de travail, la Convention citoyenne pour le climat s’est achevée dimanche 21 juin à Paris. La ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, a reçu leurs 149 propositions. Parmi elles, le passage à 110 km/h sur l'autoroute ou encore la semaine de 28 heures de travail.
Les 150 citoyens de cette convention tirés au sort doivent à présent présenter leurs propositions au président de la République, Emmanuel Macron. Il les recevra le 29 juin à l'Élysée et devrait leur donner ses premières réponses. Les citoyens de la Convention évoquent un "nouveau modèle de société" et pour le défendre et veiller à sa traduction dans les faits, ils se sont constitués en association, baptisée "Les 150".
"Montrer le chemin"
Ils ont été tirés au sort en novembre et fin décembre pour participer à cette expérience démocratique : Martine Rousset, habitante de Nyons, et Olivier B, un Ardéchois. Martine Rousset, seule représentante du département de la Drôme, n'a pas caché sa satisfaction et salue une démarche novatrice : "On aimerait avoir guidé la France et l'Europe vers une démarche, à chaque décision, de se demander si elle est respectueuse de l'environnement; si l'impact sur la nature est raisonnable...Montrer le chemin, ce serait une belle victoire! "
Des positions trop radicales ?
Le représentant Ardéchois est en revanche moins satisfait. Trop de débats critiques, pas de solutions pratiques ou encore trop de positions radicales. Ainsi, Olivier B. n'a pas hésité à affronter les militants anti-pétrole et à questionner l'ensemble des citoyens présents dans cette assemblée : "Je leur ai demandé qui demain rentrait chez lui à pied ! Et là, je n'ai pas eu beaucoup de réponses positives... " Ce dernier regrette que l'écologie soit souvent liée "à des gens un peu sectaires", ce qui constitue selon lui un véritable frein. Conséquence selon ce citoyen : "On n'avance pas! Il faut tout reprendre à zéro".