Coronavirus Covid-19 : des mesures supplémentaires en Auvergne-Rhône-Alpes pour faire face en cas d'épidémie

La France renforce son dispositif d'un cran alors que les cas de coronavirus Covid-19 se multiplient de l'autre côté des Alpes, en Italie. France 3 vous résume les mesures qui vont être mises en place en Auvergne-Rhône-Alpes.

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Le bilan du nouveau coronavirus continue de s'alourdir. On compte désormais cinq morts en Italie où 219 personnes sont contaminées dont 167 dans la seule région de Lombardie, au nord du pays, soit à quelques centaines de kilomètres de la frontière française. La contamination du Covid-19 continue de s'accélérer à travers la planète et la France vient de renforcer son dispositif d'un cran.

L'Hexagone se prépare à une possible "épidémie" du nouveau coronavirus Covid-19, a déclaré le ministre français de la Santé Olivier Véran dans un entretien publié dans le Parisien Dimanche, estimant "très probable" la possibilité de nouveaux cas en France. Le plan Orsan Reb a notamment été activé par l'ensemble des Agences régionales de santé (ARS) du pays, dont en Auvergne-Rhône-Alpes, pour "faire face à cette situation sanitaire exceptionnelle".

Quelles mesures supplémentaires vont être mises en place ? A quoi faut-il se préparer ? Le point sur le dispositif mis en place dans la région.

 

Six hôpitaux en alerte


En Auvergne-Rhône-Alpes, six hôpitaux sont habilités à assurer la prise en charge de patients atteints du nouveau coronavirus. Ces établissements, situés à Lyon, Clermont-Ferrand, Grenoble, Saint-Etienne, Annecy et Chambéry, "doivent être en alerte permanente pour assurer la prise en charge des patients cas possibles et le cas échéant, les cas confirmés", indique le ministère de la Santé.
 
En clair, ils vont se préparer à faire face à une éventuelle propagation massive du Covid-19 en France. "Pour accueillir les éventuels malades, nous disposions jusqu'à présent de 38 établissements de santé essentiellement les CHU. J'ai décidé en accord avec le Premier ministre que 70 établissements siège d'un Samu seront activés dès demain pour augmenter nos capacités de réponse si c'était nécessaire", a déclaré le ministre Olivier Véran. L'objectif est d'équiper tous les départements de métropole d'au moins un centre hospitalier habilité à traiter ces cas, ce qui n'est pas encore le cas en Auvergne-Rhône-Alpes.

 

Des mesures renforcées


Le ministère annonce que "tous les acteurs du système de santé" vont être mobilisés. A travers la mise en place du plan Orsan Reb, les autorités sanitaires veulent faire obstacle au nouveau coronavirus qui continue de se propager au-delà de la frontière italienne. Son activation repose sur deux mesures :
  • Assurer la prise en charge des patients atteints du coronavirus, notamment ceux présentant un risque épidémique ;
  • Endiguer la propagation du coronavirus en mettant en œuvre les mesures de biosécurité requises par le patient et par la prise en charge des personnes contacts en cas de maladie à transmission interhumaine ou co-exposées.

"C'est une organisation qui cherche à prioriser les actions à mener pour la prise en charge des patients, si jamais ce nombre de patients devait augmenter", a résumé Bruno Lina, professeur de virologie au CHU de Lyon et chercheur au Centre international de recherche en infectiologie (Ciri), au micro de franceinfo.
 
En clair, il s'agit de "contrôler l'apparition de ce virus en France", selon le Pr Lina. Les hôpitaux habilités à traiter les cas de Covid-19 vont voir leur capacité d'admission augmentée et les professionnels de santé vont être informés sur la prise en charge de ces patients. Le but est d'identifier rapidement les malades et les personnes ayant été en contact avec elles, puis de les prendre en charge. Des "mesures barrières et d'isolements" vont également être prises pour limiter le risque de transmission au personnel soignant.

 

Pas de fermeture des frontières


Comment la France doit-elle réagir alors que les cas de coronavirus se multiplient en Italie ? Le ministre de la Santé a annoncé une réunion la semaine prochaine avec ses homologues italien et allemand pour "aborder ensemble comment faire face au risque épidémique". La fermeture des frontières, qui concernerait notamment la Savoie et la Haute-Savoie, n'est pour l'instant pas à l'ordre du jour.
 
Cette mesure n'aurait "pas beaucoup de sens", selon le professeur de virologie Bruno Lina, car il est "compliqué d'imaginer qu'on mette en place des contrôles aux frontières sur une frontière terrestre alors qu'il y a une frontière maritime, des échanges aériens et qu'on peut se rendre d'Italie en France en passant par la Suisse ou par l'Autriche".

Interrogé sur Europe 1, Eric d'Ortenzio,​ médecin épidémiologiste à l'Inserm, ajoute : "La fermeture des frontières n'a jamais arrêté des épidémies. Ce n'est pas une bonne mesure. D'ailleurs, l'OMS ne le recommande pas."

 
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