Grandes et petites stations de ski souffrent d'une fin de saison avortée dans les Alpes à la suite du confinement. Les domaines skiables enregistraient pourtant une fréquentation encourageante depuis le début de l'année.
La crise du nouveau coronavirus a signé une fin de saison anticipée pour les domaines skiables des Alpes. Une saison 2019/2020 "brisée (...) dans son élan" à cause du Covid-19, note Domaines skiables de France (DSF) dans un bilan provisoire.
"Faute d’avoir pu conduire la saison à son terme, la fréquentation 2019/2020 des domaines skiables français devrait s’établir 16% au-dessous de celle de l’an passé", écrit la chambre professionnelle en introduction. La Savoie est le troisième département le plus touché de France avec -20% de fréquentation par rapport à la moyenne des quatre derniers hivers. L'Isère-Drôme et la Haute-Savoie limitent les dégâts avec respectivement -7% et -9% sur cette même période.
Les deux tailles de stations les plus impactées par la crise sont les grandes et les petites mais "pour des raisons nettement différentes", relève DSF. Les grandes "ont payé le plus lourd tribu à la fin de saison anticipée", privées de plus d'un mois d'activité. Et les plus petites "ont souvent souffert d’un manque de neige tout au long de la saison".
Bon début de saison
Pourtant, "la saison s’était bien déroulée" avant le confinement "avec une vraie résilience des domaines skiables face à des conditions météorologiques parfois adverses". Les massifs alpins ont profité d'un début d'hiver plutôt bien enneigé, sauf à très basse altitude.
Au 14 mars, juste avant le confinement, les départements de l'Isère et de la Drôme comptaient même une fréquentation en hausse de 4% par rapport à l'année précédente. C'est 2% pour la Haute-Savoie et une stabilisation en Savoie. Les périodes qui ont enregistré les plus importantes affluences sont la semaine du Nouvel an et la dernière semaine des vacances d'hiver.
La Compagnie des Alpes a déjà annoncé une baisse de 20% de son chiffre d'affaires et engage un important plan de réduction de ses coûts pour se relever de la crise. Le groupe reste confiant pour l'avenir, mais d'autres petites stations risquent de subir un contrecoup nettement plus violent.