Dépakine: sous la pression des familles, le ministère de la Santé annonce une série de mesures

L'ampleur du scandale sanitaire lié au valproate de sodium, la substance active de l'antiépileptique Dépakine, a été reconnue, ce mercredi 24 août, par le ministère de la Santé. Des milliers de femmes enceintes ont été exposées à ce médicament nocif pour le foetus.

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Commercialisée depuis 1967 en France, la Dépakine, un traitement contre l'épilepsie, est sur la sellette comme tous les médicaments à base de valproate de sodium, à cause d'un risque élevé, -de l'ordre de 10%-, de malformations congénitales mais également d'un risque accru d'autisme et de retards intellectuels et/ou de la marche, pouvant atteindre jusqu'à 40% des enfants exposés. Au-delà de l'épilepsie, des traitements à base de valproate sont également utilisés pour traiter les troubles bipolaires, notamment sous les appellations Dépakote et Dépamide.

Connues depuis les années 1980, les malformations portent principalement sur le coeur, les reins, les membres, la colonne vertébrale (spina bifida) et incluent des becs de lièvre.

Les risques neuro-développementaux ont commencé à émerger au milieu des années 1990 mais il faudra attendre 2006 pour que le médicament, indispensable chez certains patients ne répondant pas aux autres antiépileptiques, soit déconseillé en cas de grossesse et un arbitrage européen en novembre 2014 pour que l'ensemble des risques soient répertoriés.

Sous la pression des familles de victimes, notamment des Alpes, le ministère a annoncé une série de mesures dont la mise en place d'un dispositif d'indemnisation qui devrait être voté au Parlement d'ici à la fin de l'année.

Premières mesures

Selon l'Apesac, Association d'aide aux Parents d'Enfants souffrant du Syndrome de l'Anti-Convulsivant, il y aurait beaucoup de victimes, vraisemblablement 50.000 depuis le début de la commercialisation du valproate en France en 1967 par le laboratoire Sanofi sous la marque Dépakine.

Parmi les mesures annoncées par le ministère de la santé figure un pictogramme, réclamé à corps et à cri par l'Apesac pour alerter sur les dangers du traitement. Il sera apposé sur les boîtes de médicaments, en plus des mentions d'alerte déjà existantes.

Le ministère a également promis dans les 6 mois un dispositif permettant de prendre en charge "en totalité" par l'Assurance maladie les soins des patients reconnus dans le cadre d'un "protocole de dépistage et de signalement".

Les risques du valproate pour le foetus font l'objet de mises en garde dans de nombreux pays européens depuis 2014, notamment en Allemagne où une étude a été lancée par les autorités. Des procédures judiciaires ont été engagées contre le laboratoire Abbott qui commercialise la molécule aux Etats-Unis.
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