Pendant plus de 35 minutes ce jeudi 8 août dans l'après-midi, un détenu s'est retranché dans les locaux du service médical, violent et menaçant l'équipe médicale d'une paire de ciseaux.Il a finalement été maîtrisé, mais l'UFAP/UNSA dénonce une nouvelle fois, la surpopulation carcérale.
Le détenu avait été placé la veille en cellule disciplinaire car il refusait de réintégrer sa cellule en détention normale.Il consultait le service médical pour soigner une automutilation au bras.
Alors qu'il se trouve en soin avec le médecin et une infirmière, il commence à élever la voix. Une surveillante intervient, elle ne ne parvient pas à le calmer et quitte la pièce. C'est alors que l'homme se barricade, bloque l'entrée avec un lit d'examen, s'arme d'une paire de ciseaux et entreprend d'enfoncer la porte qui le sépare du médecin et de l'infirmière avec une bouteille d'oxygène.
Il a finalement été maîtrisé au bout de 35 minutes par des agents spécialement équipés pour intervenir. Après examen médical, il a été placé en garde-à-vue.
" Le pire a peut-être été évité une fois encore" réagit l'UFAP /UNSA dans un communiqué ce vendredi. Et au nom du syndicat, Alain Chellier s'interroge " sans l'intervention des agents, on peut se poser la question de savoir quel sort ce détenu instable réservait à l'équipe médicale s'il était parvenu à enfoncer la porte?"
Et de dénoncer une nouvelle fois le manque d'effectifs dans un contexte de surpopulation carcérale.
En France, le nombre de détenus a atteint, début juillet, un nouveau record, le troisième en autant de mois, à 68.569, pour seulement 57.320 places.
A la chaleur et la surpopulation s’ajoutent souvent la légère baisse des effectifs surveillants du faits des congés estivaux. Saint-Quentin Fallavier n'échappe pas à la règle.