Le chauffeur du fourgon impliqué dans l’accident de Montbeugny qui a fait 12 morts sur la RCEA et son oncle, propriétaire du véhicule ont été mis en examen après leur garde à vue. Ils ont été placés en détention provisoire à la maison d'arrêt d'Yzeure dans l'Allier.
Après le dramatique accident de Montbeugny sur la RCEA qui a couté la vie à 12 personnes, le conducteur du fourgon impliqué a été mis en examen pour homicide involontaire et blessures aggravées.
Le fourgon ralliait Fribourg en Suisse à Porto au Portugal dans la nuit du jeudi 24 au vendredi 25 mars lorqu’est survenu l’accident sur la RCEA à hauteur de la commune de Montbeugny. 12 personnes se trouvaient à l'arrière sans qu'on sache si le véhicule était aménagé.
L'oncle du jeune conducteur, propriétaire du fourgon accidenté, circulait lui aussi sur la RCEA la nuit du drame. Il conduisait un autre véhicule, une quarantaine de kilomètres en amont. Il a aussitôt rejoint son neveu après qu'il a été prévenu de l'accident. Après deux jours de garde à vue, il a lui aussi était mis en examen pour homicide involontaire et blessures aggravées.
Tous deux ont été placés en détention provisoire jusqu'à lundi soir à la maison d'arrêt d'Yzeure dans l'Allier. Assisté d'interprètes, de deux avocats français et d'un troisième avocat portugais, ils ont demandé un délai pour préparer leur défense et communiquer au juge des libertés et de la détention des garanties susceptibles de leur éviter la détention provisoire avant la tenue du procès. "Cette incarcération ne préjuge en rien de la décision du juge des libertés et de la détention", a indiqué le procureur de la République de Moulins, Pierre Gagnoud,
Une semaine après l'accident, plusieurs questions restent sans réponses sur les circonstances du drame. Le conducteur du fourgon "répond avec sincérité aux enquêteurs mais ne peut pas expliquer pour l'instant les circonstances de l'accident. Il a un trou noir. Il se souvient seulement du péage et des secouristes qui l'ont pris en charge", a dit son conseil, Me Antoine Jauvat. "Profondément marqués", les deux hommes avaient des membres de leur famille parmi les victimes, selon leurs avocats.