Les quatre suspects du meurtre de Zakaria, 15 ans, ont été mis en examen ce vendredi 12 avril.
Le drame avait choqué les habitants. Le 9 avril dernier, Zakaria, 15 ans, était tué par un coup de couteau alors qu’il s’interposait lors d’une bagarre dans le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère.
Tandis que l'enquête avance, le déroulé de l'altercation ayant conduit au meurtre de l'adolescent se précise. D'après un précédent communiqué du procureur de Valence,tout part d'un différend dans lequel sont impliqués les quatre suspects, tous de la même famille, dont le père de l'auteur présumé du coup de couteau mortel. Selon des témoins, il aurait incité son fils mineur de 16 ans à insulter et frapper la victime.
Le mineur venait pour se venger d'une précédente bagarre avec un jeune de son âge du quartier de la Monnaie. Zakaria aurait alors tenté de s'interposer devant l'homme de 27 ans venu avec un couteau, et c'est à ce moment-là que le coup mortel aurait été porté, précise Laurent de Caigny, procureur de la République de Valence.
L'auteur présumé du coup de couteau mis en examen pour meurtre avec préméditation
Ce vendredi 12 avril, le procureur a indiqué la mise en examen des quatre suspects. L’auteur présumé du coup mortel, qui s’était rendu lui-même à la police, est mis en examen pour meurtre avec préméditation. S’il reconnaît avoir porté le coup fatal, il nie avoir transporté l’arme et l’intention de tuer. Il affirme avoir donné un coup "au hasard". Une version peu crédible selon le Parquet, cité par France Bleu, au vu des "constatations médico-légales" ainsi que des témoignages.
L'adolescent de 16 ans ayant provoqué l'altercation est, lui, poursuivi pour "violences volontaires avec préméditation".
Le père, 59 ans, est mis en examen pour "complicité des violences avec préméditation" et pour "complicité d'assassinat par aide ou assistance".
Le beau-frère, 27 ans, est mis en examen pour "complicité d'assassinat par aide ou assistance".
Le Parquet de Valence a demandé la détention provisoire pour les trois suspects majeurs, et le placement en centre éducatif fermé sous contrôle judiciaire pour le suspect mineur.