Napoléon Bonaparte a séjourné 18 fois dans la cité valentinoise entre 1778 et 1814. Statue, fresque, fontaine : les monuments évocateurs de son passage sont nombreux. A l’occasion du bicentenaire de sa mort, retour sur les pas de Bonaparte dans la cité drômoise.
Rares sont les villes de province qui peuvent se targuer d’un aussi grand nombre de références au passage de Napoléon dans leur histoire. «Valence a été très très gâtée par rapport à d’autres villes concernant le passage de l’empereur. Paris mis à part, seule Brienne-le-Château (où Napoléon étudia à l’école militaire pendant 5 ans) est à mettre au palmarès des villes les plus fréquentées» explique Jean-Claude Banc, président de l’association Bonaparte à Valence.
Des séjours qui s’expliquent par la situation géographique de la cité drômoise mais aussi par sa dotation en formations militaires. Entre 1785 et 1786, Napoléon apprit à manier le canon et à diriger les hommes au régiment de La Frère à Valence. Pourquoi ce choix ? «Tout simplement parce que Napoléon savait qu’un tiers de la garnison formée là-bas était affectée en Corse, son fief. Mais il n’a jamais été envoyé sur l’île» poursuit Jean-Claude Banc. «Ensuite, les voyages de l’empereur entre Paris et les ports de méditerranée se faisaient essentiellement par le Rhône, beaucoup plus sécurisé que les routes avec leurs diligences. Valence, par sa position géographique, était l’escale idéale pour ces longs voyages».
Une cérémonie le 9 mai à Valence
Le passé Napoléonien à Valence est aujourd’hui mis en valeur par l’association à travers un parcours au coeur de la ville. 23 étapes qui racontent le passage de l’empereur : la Maison des Têtes où il avait l’habitude de se rendre, la fresque du square Bonaparte ou encore la statue de Napoléon dans sa tenue de lieutenant réalisée par Jean-Paul Ravit en 2010.
«Il existe un vrai tourisme Napoléonien à Valence. Pendant 11 ans, notre association a même réalisé des rencontres de reconstitutions historiques qui rassemblaient plus de 20.000 personnes sur trois jours, les participants venaient de toute la France et l’Europe. Mais tout s’est arrêté en 2014. Au gré des différentes contraintes liées à leur organisation, nous avons dû arrêter ces rassemblements» regrette Jean-Claude Banc.
Cette année du bicentenaire de la mort de Bonaparte, l’association avait prévu d’organiser plusieurs événements musicaux mais la crise sanitaire est passée par là et la commémoration se tiendra à minima. «Nous allons planter un tilleul dans le parc Jouvet dimanche 9 mai. C’est un arbre que Napoléon 1er avait offert aux communes de France pour la naissance de son fils en 1811. Ca sera notre seule action commémorative» conclut le président de l’association.
Quant-au musée Bonaparte de Valence, il devrait rouvrir ses portes le 19 mai prochain. Des centaines d’objets évocateurs de l’empereur y sont détenus et exposés par l’association Bonaparte à Valence.