Éric Pouzin est chef d'entreprise à Romans-sur-Isère. Après le déluge de grêle qui s'est abattu sur la commune samedi, les 500 m2 de sa société sont foutus. Lui comme ses 4 salariés sont sidérés, mais ils pensent déjà à rebondir.
Le déluge de grêle qui s'est abattu sur Romans-sur-Isère (Drôme), ce samedi, a causé des dégâts considérables. Éric Pouzin est le chef d'une entreprise familiale, laissé par son père il y a 18 ans. Un magasin de télés et d'électroménager en vente ou en dépannage. Il l'a faite prospérer "et aujourd'hui tout est réduit à néant".
Aujourd'hui, Éric a tout perdu, sur les 500 m2 de toit, plus de 400 m2 se sont effondrés. "Un quart-d‘heure avant il y avait des clients dans le magasin et beaucoup de personnes étaient venues se mettre à l'abri. Heureusement quand le toit s'est effondré, les gens étaient partis. C'est pour moi une catastrophe, mais on s'en tire vraiment bien, il n'y a pas de blessés". "Je viens de perdre 20 ans de ma vie mais pas la vie".
"Là tout de suite je ne sais pas quoi faire", j'ai le sentiment de ne plus avoir mon destin en main". Éric Pouzin vient de perdre 20 ans de sa vie, mais ce qui l'inquiète le plus ce sont ses salariés et ses clients "Pas question de se laisser décourager! Je dois me battre pour mes salariés et mes clients. Pas question de laisser mes salariés au chômage et comment je vais dire à mes clients que leur matériel est fichu?".
La vraie bataille sera celle de 'lindemnisation
"Je dépends aujourd'hui d'une ligne sur un contrat et advienne que pourra". Eric Pouzin est inquiet "Est-ce que les assurances iront vite ou pas pour me permettre de redémarrer sans trop attendre. Le plus dur c'est d'attendre!". Même si l'Etat déclare l'état de catastrophe naturelle comme l'a annoncé le ministre de l'agriculuture ce dimanche, Eric sait qu'il faudra attendre l'exécution du décret et que ça peut prendre du temps. "Notre ministre de l'agriculture comme notre maire ont parfaitement conscience de l'état d'urgence, mais est ce que ça va suffire".Eric a reçu beaucoup de soutien à travers des témoignages venus de toute la France, "beaucoup de personnes se sont portées volontaires pour maider et je les remercie. Mais malheureusement je dois attendre et cette attente risque d'être longue et terrible".