La volonté de diminuer son empreinte carbone envahit le monde des loisirs. Dans la Drôme, deux jeunes entrepreneurs ont fait le choix de l'électrique et de la piste en terre pour leur site de karting.
Tendez l'oreille, vous n'entendrez pas de bruit de moteur dans ce karting où règne le tout électrique mais rassurez-vous, cet équipement n'enlève rien aux sensations fortes, certifient les amateurs rencontrés ce jour-là.
Sensations garanties
"C'était trop bien. J'ai bien aimé rouler vite. C'est bien aussi parce qu'il n'y a pas l'odeur de l'essence" confie Téophile. "Je suis plus concentré" ajoute Esteban. "C'est vrai que les kartings en milieu fermé, avec beaucoup de bruit, beaucoup d'odeur, ce n'est pas forcément facile. Et là, le fait de pouvoir s'amuser et d'être dans la nature, c'est quelque chose qui nous plaît" confirme Marlène, jeune maman qui reste sur le bord de la piste pendant que ses enfants pratiquent.
Si les kartings électriques se développent de plus en plus en France, la nouveauté ici, c'est de combiner l'électrique et le revêtement en terre. Une première dans l'Hexagone. "La piste en terre oblige à accélérer progressivement et freiner doucement. Si on a tendance à freiner trop fort, c'est comme en VTT, on risque de glisser. Faites deux, trois tours et après, vous pourrez aller plus vite" indique Hugo Léone, le coach, avant la prise en main des véhicules.
Les amateurs du jour apprécient. "La piste, c'est bien parce que ça glisse un peu plus. Du coup, on peut plus rigoler. Il y a peu plus de nervosité au départ et je trouve que ça marche mieux" explique Mani, un jeune habitué.
À l'initiative de ce nouveau type de karting, juste au pied du Vercors, deux Drômois. Ils ont récupéré d'anciens karts thermiques et les ont transformés en électriques.
Un impact limité
Quarante-cinq minutes de recharge sont nécessaires pour 1h15/1h30 d'autonomie. "À terme, on a d'autres projets d'évolution, notamment avec du photovoltaïque pour aller encore plus loin dans la démarche. Mais aujourd'hui, ce qu'on cherche à faire, c'est diminuer les externalités négatives, et on a conscience que toute activité humaine a quand même un impact" précise Hugo Poudrel, cofondateur de ce karting. La terre nécessite un entretien régulier, mais aucun entrant.
Dans leurs complexes, les deux Drômois proposent aussi du vélo et de la draisienne. Toujours électriques pour profiter avant tout du bruit des cigales.