Clément court et Marion coud pour le Maskaton. Chaque jour de cette semaine, Clément court un marathon dans une ville de la région et ramasse tous les masques qu'il croise. Marion les récupère et crée des vêtements.
Clément et Marion cherchent à éveiller les consciences en mettant en avant les quantités astronomiques de masques abandonnés dans l'espace public, chacun à leur façon. Ils ont unis leurs efforts à l'occasion du Maskathon.
Un marathonien responsable
Clément Chapel s'est lancé le défi de courir 7 marathons du 28 février au 6 mars à travers toute la région Auvergne-Rhône-Alpes.
42.195 km durant lesquels il ramasse un maximum de masques abandonnés sur la chaussée. Il en a déjà récolté 372 à Saint-Etienne, lundi. 355 mardi à Valence.
Cette course est aussi l'occasion pour l'éco-aventurier de rencontrer le public pour le sensibiliser aux causes qui lui tiennent à coeur.
L'opération s'appelle le Maskathon. Grâce à des dons de particuliers, son association, Ploggathon, s'engage à planter un arbre fruitier à chaque centaine de masques collectés. Avec l'abandon du port du masque obligatoire, Clément espère que la récolte va baisser mais il en reste encore beaucoup à ramasser. Beaucoup qui transiteront dans les égouts ou s'attacheront aux arbres avant de finir dans les océans.
C'est du polypropylène, c'est nocif pour nous. Une fois dégradé (comptez 450 ans), ça finit en microparticules qu'on va finir par boire, par respirer et on n'est pas aptes à digérer tout ça sans problème. Ni nous, ni tous les autres êtres vivants. Ce n'est pas un problème que pour nous, c'est pour l'ensemble de la biodiversité.
Clément
Que faire de tous ces masques ?
Une fois que Clément a collecté tous ces masques déchets. Marion entre en scène.
Sous la marque, Carnet de Mimi, elle est une artiste, du genre engagée, du genre créative. Elle a décidé de transformer les masques, de leurs donner un autre sens, une autre vie. C'est pour cela qu'elle accompagne Clément et le Maskaton.
Elle a débuté sa collecte après le premier confinement. En se baladant, elle s'est retrouvée face à une grande quantité de masques entassés sur un parking. Elle a été choquée par l'irresponsabilité des gens et a ramassé le tas de masques. "Je n'arrivais pas à les jeter. J'ai commencé à les poser sur un T-shirt, ça m'a inspiré. J'ai commencé à les coudre et à créer des premières tenues pour montrer tous ces masques au public. J'avais l'impression que les autres ne les voyaient pas". Aujourd'hui, avec ses tenues, elle espère inspirer le public et le rendre plus responsable.
A la tête de 50 000 masques qui ont été ramassés dans l'espace public par des associations, et ce n'est pas terminé dit-elle, Carnet de Mimi n'est pas prêt de manquer de matières premières pour ses futures créations.
La suite de la tournée : Grenoble le 02/03, à Chambéry le 04/03, à Annecy le 05/03 et à Lyon le 06/03 pour un double Maskathon.