C'est déjà une petite victoire pour le maire (LR) de Crest, Hervé Mariton. Le rapporteur public a conclu à l'annulation du jugement du tribunal administratif de Grenoble et à la confirmation des résultats des élections. Reste à savoir si les juges du conseil d'Etat suivront cette conclusion.
Après l'annulation des élections municipales de Crest, remportées par Hervé Mariton, décidée par le tribunal administratif de Grenoble le 21 octobre dernier, l'élu avait déposé un recours auprès du Conseil d'Etat. Ce recours, examiné ce mercredi 10 février, a abouti à une bonne nouvelle pour le maire.
Lors de cette audience publique à Paris, le rapporteur public a en effet conclu à l’annulation du jugement du tribunal administratif de Grenoble et à la confirmation des résultats des élections.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Et rien ne dit que cette conclusion va permettre à Hervé Mariton de garder son fauteuil. Deux options sont possibles : soit les juges du Conseil d’État suivent cet avis et l’élection municipale de Crest ne sera pas annulée. Dans ce cas, les Crestois n’auront pas besoin de retourner aux urnes. Soit les juges décident au contraire d'annuler le scrutin, et une nouvelle élection aura lieu. "Je me réjouis que la conclusion soit dans ce sens, mais je reste prudent et j'attends la décision finale des juges avant de faire le moindre commentaire" nous précise Hervé Mariton.
Occupant le fauteuil de maire de Crest depuis 25 ans, l'ancien ministre du gouvernement de Dominique de Villepin avait été réélu, le 28 juin, avec 51,67% des suffrages, soit 137 voix d'avance sur son opposant. Après cette courte défaite, l'opposant René-Pierre Halter, tête de liste d'union de la Gauche, avait déposé un recours.