En deux jours, c'est le deuxième incendie dans le département de la Drôme, à l'encontre d'installations techniques de l'opérateur Orange. Le feu a pris dans la nuit de mardi à mercredi, vers 2h30 du matin, à Crest, au rez-de-chaussée d'un bâtiment technique rue Edouard Branly, en face de la Poste.
Après un premier incendie survenu la veille contre des locaux abritant un répartiteur téléphonique du groupe Orange, dans le secteur de Gigors-et-Lozeron, et causé par un acte de vandalisme, c'est à nouveau un feu criminel qui a été allumé à Crest.
Ce nouveau sinistre a touché un local qui abrite des éléments de commutation pour la téléphonie et le web. 6.000 clients se retrouvent privés de fixe et d'internet, et le réseau mobile semble très perturbé.
Une vingtaine de pompiers sont intervenus pour maitriser les flammes. D'après la préfecture de la Drôme, cet acte de sabotage va momentanément priver de réseaux de téléphonie et d'ADSL plus de 8000 particuliers et près de 200 entreprises installés dans un secteur assez large du Diois et du Crestois (Saillans, Solaure-en-Diois, Vercheny, Aure-en-disois, Beaufort-sur-Gervanne, Châtillon-en-Diois, Crest, Die, Luc-en-Diois, Mirabel-et- Blacons, Montoison, Saillans, Solaure-en-Diois et Vercheny). Sur l'ensemble de ce secteur, l’accès aux numéros 17 et 18 est possible par téléphonie mobile.
Quelqu'un s'acharne-t-il spécifiquement sur les installations techniques de cet opérateur ? Et dans quel but ?
Une enquête va devoir déterminer si ces deux faits-divers sont liés, ce qui est fort probable. le préfet de la Drôme Hugues Moutouh annonce "afficher la plus totale détermination à donner à cette affaire la suite judiciaire qu'elle mérite."
De nombreux incendies volontaires ont ciblé des installations téléphoniques, en particulier des antennes-relais, en France ces derniers mois. En 2020, les autorités avaient recensé une centaine de dégradations volontaire de pylônes de téléphonie sur l'ensemble du territoire. Une partie de ces action a été revendiquée par l'ultragauche.