Personnels non vaccinés contre la Covid : 150 opérations déprogrammées à l'hôpital de Montélimar

Des opérations ont été déprogrammées sur la semaine prochaine à l'hôpital de Montélimar, dans la Drôme. C'est une des conséquences de l'obligation vaccinale du personnel hospitalier qui entre en vigueur à compter du mercredi 15 septembre 2021. La direction se veut rassurante.

A partir du mercredi 15 septembre 2021, les personnels hospitaliers non vaccinés contre la Covid 19 ne seront plus autorisés à travailler. Ils seront suspendus et ne percevront pas de salaire. La conséquence directe de cette situation : des hôpitaux ont été contraints de déprogrammer des interventions chirurgicales. C'est notamment le cas dans la Drôme, au "Groupement Hospitalier Portes de Provence" à Montélimar.

150 opérations déprogrammées

L'hôpital de Montélimar va manquer d'employés indispensables. La direction a donc dû se résoudre à déprogrammer plusieurs dizaines d'interventions. Au total, ce sont 150 opérations prévues la semaine prochaine qui ont été déprogrammées, soit la moitié des interventions chirurgicales.

Parmi ce personnel soignant se trouvent des spécialistes, notamment des anesthésistes, sages-femmes ou encore infirmiers de bloc opératoire, qui sont difficilement remplaçables. Ainsi, la suspension de trois anesthésistes va avoir des conséquences : quatre des huit salles opératoires de l'hôpital "ne vont pas pouvoir tourner normalement à partir du 15 septembre", a indiqué le Docteur Henri Osman, Président de la commission médicale d'établissement.

A l'hôpital de Montélimar, à deux jours de la mise en application des sanctions, 170 des quelques 1600 agents n'ont pas présenté de schéma vaccinal complet. Côté praticiens, 8 médecins sur 150 sont dans le même cas. La direction du groupement hospitalier montilien se veut rassurante : les urgences seront assurées. Mais le non-remplacement du personnel pourrait impacter le bon fonctionnement de l'hôpital à plus long terme.

Inquiétude des personnels hospitaliers : la CGT alerte

Du côté de la CGT, on ne cache pas son inquiétude. Selon Elsa Ruillère, représentante syndicale, la mesure risque de déstabiliser l'hôpital montilien et d'entraîner des dangers pour la santé des patients. "Les agents sont très inquiets, pas seulement pour leur situation personnelle, mais aussi pour la suite des soins et pour les hospitalisations. Là on les empêche de soigner," explique-t-elle. 

"C'est à cause de ceux qui déprogramment les blocs que les blocs se déprogramment," résume Lydia, infirmière polyvalente qui fait partie de la minorité des non-vaccinés. "Je suis prête à revenir travailler le 15 (septembre). Je suis là, je serai là. Ce n'est pas moi qui prendrait la décision, moi je veux rester", explique-t-elle. D'autres personnels se sentent pointés du doigt, et même culpabilisés.

 

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