Après la mort d'une femme samedi 17 août, tuée par un éboulement dans le sud de la Drôme, la portion de route concernée est interdite à la circulation. Une expertise de la falaise est en cours pour déterminer les causes du drame et décider de la réouverture de cet axe routier indispensable pour les habitants.
Dans le village de Sahune, paradis des amateurs de paysages provençaux et de nature préservée, le décès d'une femme d'une soixantaine d'années tuée par des rochers tombés sur sa voiture est encore dans tous les esprits. La carte postale n'a plus rien d'une histoire de vacances, impossible de ne pas penser au drame depuis que cet éboulement a littéralement écrasé la moitié du véhicule à bord duquel elle se trouvait sur le siège passager. Le conducteur qui l'accompagnait est hospitalisé, en état de choc.
Dans les ruelles du village de Sahune, difficile de ne pas se dire que ça aurait pu arriver à n'importe qui, touriste ou habitants. Ce tronçon de route, bloqué pour des raisons de sécurité, est essentiel au quotidien. Si bien que nombre d'entre eux, à commencer par le maire de Villeperdrix, se demandent comment vont se dérouler les trajets pour les élèves à deux semaines de la rentrée scolaire.
"C'est un gros problème aussi bien pour les élèves du primaire que ceux du collège, ils passent tous par cette route pour aller à Nyons. Les lignes de bus devront sûrement faire de grands détours ça va être compliqué" prédit Jacques Nivon.
"C'est très problématique pour tous ceux qui travaillent de l'autre côté" explique une riveraine même si elle dit apprécier individuellement ce sentiment d'être loin de tout. "Ça rajoute un temps de trajet important, ce qu'on fait en 10 minutes d'habitude il faut au moins 40 minutes maintenant en faisant le tour. Si la route n'ouvre pas d'ici la rentrée je ne sais pas comment on va faire pour les enfants", s'inquiète-t-elle.
Des inquiétudes économiques
À la peine pour la victime, à l'incertitude de la rentrée s'ajoute, pour les commerçants, une crainte de ne pas joindre les deux bouts faute de clients.
"Hier on n'a fait que deux couverts alors que dimanche on en avait fait 25", se soucie une restauratrice. "Heureusement qu'on a encore quelques touristes dans le village. On est une route de passage principale pour aller à Gap normalement mais là, les gens contournent par les cols", regrette-t-elle.
"Il n'y a plus personne qui passe. Plus de voiture, plus de monde et, du coup, c'est inquiétant, je ne sais pas ce que ça va donner sur la fin de la saison", ajoute une autre commerçante. "Plus personne ne vient jusqu'à l'entrée du village alors que, nous, on est encore ouverts". Sur des images filmées par un cycliste on peut voir des morceaux de roches jonchant toujours le sol, des expertises sont en cours et devraient aboutir à des mesures concrètes transmises aux habitants d'ici quelques jours.