Dans la Drôme, les communes d’Alixan, Chatuzange-le-Goubet et Saint-Marcel-lès-Valence se sont cotisées pour acheter un radar mobile qu’elles partagent désormais. L’objectif est de réduire les excès de vitesse dans la zone.
Trois communes mais une même problématique : l'excès de vitesse sur les routes de campagne. Face à ce constat, les communes drômoises d’Alixan, Chatuzange-le-Goubet et Saint-Marcel-lès-Valence ont fait le choix de l'union. Ensemble, elles ont fait l’acquisition d’un radar cinémomètre mobile début mars. Un équipement mutualisé qu’elles se partagent désormais, à tour de rôle.
Policiers municipaux, mais aussi gardes champêtres vont pouvoir disposer du radar, avec l’objectif de lutter contre le fléau des automobilistes qui roulent toujours plus vite. Une convention signée avec les brigades de gendarmeries locales permet de les faire profiter, elles aussi, de cet équipement les week-ends. Équipé de jumelles, le radar permet de repérer à plus de 400 mètres un automobiliste en excès de vitesse.
"Notre but commun, c’est réduire la vitesse des automobilistes"
"Nous sommes des communes périphériques d’agglomération. Nous nous sommes développées avec du pavillon, des personnes qui travaillent à l’extérieur. Nos principales difficultés à gérer, c’est la vitesse, avec notamment les déplacements entre le domicile et lieu de travail" détaille Christian Gauthier, le maire de Chatuzange-le-Goubet. Le radar a représenté un investissement de près de 7 000 euros, partagé entre les trois communes.
"Notre but commun, c’est réduire la vitesse des automobilistes en général. De manière à éviter d’avoir des accidents importants, ou encore des personnes renversées" explique ainsi Jean-Claude Duclaux, le maire d’Alixan. L’objectif est donc que les agents municipaux verbalisent, mais surtout sensibilisent les habitants en prenant le temps de discuter avec eux lors des contrôles.
L’initiative a été globalement plébiscitée par les habitants des trois communes. "J’habite sur une ligne droite où les gens roulent à 130 kilomètres/heure. Donc c’est quand même compliqué de sortir de chez soi" témoigne une habitante, rassurée par le dispositif. Même son de cloche de la part d’un autre drômois : "Je trouve ça bien car la vitesse de circulation à l’intérieur des villages est souvent très élevée".
Depuis le début de l’année, 11 personnes sont mortes sur les routes de la Drôme. Un chiffre qui n’avait jamais été aussi élevé depuis 4 ans.