Les enfants entre 5 et 11 ans "à risque" pourront se faire vacciner dès le 15 décembre a annoncé le gouvernement. Il dit également écouter les avis scientifiques pour l'étendre aux autres enfants de cette classe d'âge. A Portes-lès-Valence, dans la Drôme, cette mesure sanitaire questionne.
"Pour les enfants qui ont déjà des problèmes bien sûr il ne faut pas hésiter mais pour les autres c’est vrai, j’hésiterai. On peut se poser la question." L'avis de Michelle, rencontrée au centre de vaccination de Porte-les-Valences, résume parfaitement un des débats au cœur de l'actualité sanitaire. Faut-il vacciner les enfants contre la Covid ?
Partout dans le pays, le nombre de contaminations s'envole. Le gouvernement a annoncé ce lundi 6 décembre de nouvelles mesures sanitaires pour contenir la 5ème vague. Parmi elles : l'ouverture de la vaccination aux 5-11 ans "à risque" tout en annonçant l'envisager pour tous les enfants de cette classe d'âge.
Les français se questionnent
Cette mesure questionne, tant chez les scientifiques que dans la population. Si en septembre, les Français se prononçaient majoritairement en défaveur du vaccin pour les mineurs (62% de Non) selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, ''ils semblent aujourd'hui plus mesurés''.
"Les petits sont vaccinés dès qu’ils rentrent à l’école ou la crèche", avance Anne. "Je ne sais pas si on a assez de recul mais cela ne me choque pas plus que ça quand on voit aujourd’hui l’épidémie galopante, je pense que cela serait peut-être une bonne chose."
"Je préférerais quand même qu'avant on le rende obligatoire pour les adultes, avant de vacciner les enfants. Ce serait éthiquement plus logique" argumente Pierre.
Le monde scientifique en attente de recul
Du côté des scientifiques, beaucoup attentent de nouvelles données pour se décider. Notamment en provenance des Etats-Unis, où la vaccination dès 5 ans est autorisée depuis début novembre.
"Il va falloir juger le pour et le contre à la lumière de résultats qui seront disponibles d’ici quelques semaines. Il faut voir comment les enfants supportent cette vaccination", explique le Professeur Christelle Gras Le Guen, présidente de la Société Française de Pédiatrie. L'institution préfère attendre avant de transmettre son avis au gouvernent.
La Haute Autorité de Santé s'est, elle, exprimée en faveur de la vaccination des 5-11 ans "à risque". Ils pourront recevoir leur première dose dès le 15 décembre.
Le gouvernement a également annoncé renforcer le protocole sanitaire dans les écoles primaires, la fermeture des discothèques pour quatre semaines, le renforcement du télétravail. Enfin, toute personne de plus de 65 ans pourra recevoir sa 3ème dose dans n'importe quel vaccinodrome sans prise de rendez-vous.