"Crépol et la Drôme en deuil" : effroi, consternation et réactions affligées au lendemain de la mort de Thomas

C'est une petite commune sonnée après la mort de Thomas. L'adolescent de 16 ans a été victime d'un coup de couteau mortel en marge de la fête du village. Deux autres personnes ont été gravement blessées. Sur les réseaux sociaux, les réactions endeuillées et affligées se multiplient dans la Drôme.

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Des habitants sous le choc, des parents en colère, des adolescents traumatisés... Le village de Crépol a été le théâtre d'un dramatique et violent fait divers dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 novembre. "Le bal d’hiver" de cette commune du Nord-Drôme, qui avait réuni près de 350 personnes, a viré au drame. Ses participants ont fait face à un déchaînement de violence. Ils ont été attaqués par une bande extérieure à l’événement organisé par le comité des fêtes. Le bilan est lourd : Thomas, 16 ans, a été mortellement poignardé. L'adolescent a succombé à ses blessures lors de son transport vers un hôpital de Lyon. 

"Un garçon gentil"

Ses camarades décrivent Thomas comme un garçon"gentil", "joyeux" et passionné de rugby.  Quelques heures après sa mort, l'un de ses camarades témoignait devant nos caméras, sous le choc et au bord des larmes en parlant de son ami. "Thomas, il n'avait que 16 ans. Il était toujours souriant, il nous faisait toujours rire. Il était passionné de rugby. Il devait jouer cet après-midi", a confié Maxence, au bord des larmes. De la violence gratuite selon lui. "Un videur s'est fait trancher les doigts et le poignet. Un de mes collègues qui a pris un coup de couteau. Mon meilleur ami à qui on faisait un massage cardiaque. Ce sont les pires sensations du monde", a raconté le jeune homme de 18 ans.

Thomas était licencié au Rugby Club Romanais Péageois. Dimanche, son club de sport lui a aussi rendu hommage dans l'après-midi.

Minute de silence et cellules psychologiques 

L’adolescent était scolarisé au lycée du Dauphiné, à Romans-sur-Isère, où une cellule de soutien psychologique a été mise en place. L'établissement d'enseignement général compte près de 1300 élèves. Une minute de silence a été observée ce lundi 20 novembre en mémoire de Thomas. La brève cérémonie, réunissant des élèves, des enseignants et l'encadrement de ce lycée drômois, s'est déroulée en début d'après-midi à l'intérieur de l'établissement.

La disparition tragique de l'adolescent a provoqué une vive émotion. Le village de Crépol, près de 550 habitants, est sous le choc après ces faits de violences. Selon nos confrères de France Bleu, ce dimanche après-midi, la cellule d'écoute activée par Remaid France Victimes 26 en mairie de Crépol a accueilli 110 personnes.

Vague d'émotions et de soutien des élus drômois

Au lendemain de ce déchaînement de violence, les réactions fleurissent sur les réseaux sociaux. Entre indignation et soutien pour la famille du jeune Thomas, mortellement poignardé, ainsi que pour la commune. Des réactions d'élus de la Drôme, entre tristesse, indignation et condamnation. 

Dans la Drôme, la commune de Montvendre, près de Chabeuil, a réagi sur sa page Facebook ce lundi matin, affichant la photo de la jeune victime. "Ce matin, nous sommes très tristes. Comment ne pas l’être quand nous lisons sur le fil d’actualité que notre département est à nouveau touché par une tragédie ! Le drame de Crépol atteint chaque personne normalement constituée. Soutenons toutes et tous la famille de Thomas et toutes les personnes touchées par ces actes effroyables," est-il écrit sur le réseau social. La municipalité de Montvendre adresse aussi tout son soutien à la ville de Crépol.

Du côté de la commune drômoise de Bourg-de-Péage, près de Romans-sur-Isère, on affiche aussi publiquement son soutien et sa tristesse ce lundi 20 novembre à la mi-journée. Le message publié en fin de matinée ce lundi sur Facebook est sans équivoque. "C’est avec une immense tristesse et un grand effroi que nous avons appris la mort du jeune Thomas (...). La ville de Bourg-de-Péage tient à exprimer ses sincères condoléances à la famille de la victime, ses proches comme ses camarades du lycée du Dauphiné et du Rugby Club Romanais Péageois où il jouait. Nous adressons aussi tout notre soutien aux blessés d’une soirée qui devait être joyeuse et qui a tourné au cauchemar". 

Nathalie Nieson, maire de Bourg-de-Péage depuis 2008 (ex-PS) et ancienne députée de la Drôme, enfonce le clou en réagissant aussi ce lundi midi de son côté, sur Facebook : "c'est avec une très grande émotion et une profonde tristesse que j’ai appris la mort du jeune Thomas, 16 ans, poignardé à mort ce week-end à Crépol. Une vie arrachée si jeune dans un déchaînement de violence au cœur d’un petit village de la Drôme des collines que je connais bien (...) Je pense à tous les blessés et surtout aux deux jeunes qui sont encore en urgence absolue. Je sais aussi le désarroi de Martine Lagut, la maire de Crépol, et du comité des fêtes qui organisait cette soirée qui devait être un moment joyeux transformé en cauchemar."

"Crépol et la Drôme en deuil"

"Ce devait être une fête", écrit de son côté Marie-Pierre Mouton, présidente LR du Conseil départemental de la Drôme. L'élue a également fait part de son émotion après la mort tragique et brutale du jeune Thomas. 

"La vie de Thomas, victime de cette violence venue d'ailleurs, s'arrête brutalement, les nombreux blessés et témoins de cette folie, leurs familles et tout le village sont sous le choc", écrit la présidente du Département, la nuit dernière sur Facebook. Marie-Pierre Mouton qui se dit "de tout cœur avec la famille de Thomas et ceux qui ont vécu ce drame de près", dit apporter tout son soutien à Martine Lagut, maire de Crépol et aux habitants de "ce petit village habituellement si tranquille". 

Nicolas Daragon, le maire LR de Valence, a très vite réagi sur Facebook et sur X (ex-Twitter) dès dimanche soir face à ce "drame inqualifiable". Ce dernier fait part de son "effroi" et de son "émotion". 

Condamnations 

Pierre Jouvet, maire PS de Saint-Vallier, assure la famille de la jeune victime de son soutien. "J’adresse tout mon soutien aux parents de Thomas, restaurateurs à Hauterives, à sa famille et à ses amis, durement marqués". L'édile a souhaité que "l’enquête puisse apporter le plus rapidement possible des réponses pour permettre à la justice de faire son travail". Et il ajoute : "les auteurs de ces faits doivent être lourdement condamnés. Il est intolérable et inacceptable qu’une fête de village vire au bain de sang et laisse des familles endeuillées", écrit l'édile, conseiller départemental de la Drôme et président de la communauté de communes de Porte de DrômArdèche.

 Pour Gilbert Bouchet, sénateur LR de la Drôme et ancien maire de Tain-L’Hermitage, "la fête dans un village doit être un moment convivial". Le parlementaire a regretté le drame survenu "dans cette charmante colline de Crépol" et condamné "cette violence extrême".

De son côté, la députée LR de la Drôme, Emmanuelle Anthoine, a réagi sur Facebook, préférant publier une photographie de la petite commune de Crépol.

"Une fête de village, cœur battant de nos communes rurales, a été le théâtre de l'effroyable et de la barbarie", a écrit la parlementaire qui adresse son soutien aux personnes frappées par ce drame. "Une bande de jeunes s'est attaquée violemment à l'arme blanche aux participants de cette soirée festive, et ce, pour un motif encore indéterminé (...) Je condamne fermement ces faits abominables et intolérables. L'enquête devra permettre d'appréhender les auteurs, pour que la justice puisse être rendue avec la plus grande fermeté", conclut son message.

L'enquête pour "homicide et tentative d'homicide en bande organisée" a été confiée aux gendarmes, aucune interpellation n'a eu lieu à ce stade, 

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