Deux femmes ont été mises en examen et écrouées, ce mardi. L'une est d'elle, toxicomane, a avoué avoir tué de dix coups de couteau un septuagénaire fin mars à la Roche-de-Glun (Drôme). L'autre est poursuivie pour des faits de complicité.
Deux femmes ont été écrouées mardi après le meurtre à l'arme blanche d'un septuagénaire à son domicile fin mars dans la Drôme, a-t-on appris auprès du parquet de Valence.
Âgée d'une "trentaine d'années", l'auteure présumée des coups mortels était une "connaissance de la victime", a précisé à l'AFP le procureur de la République de Valence, Alex Perrin. La jeune femme a reconnu les faits devant les policiers lundi, peu après son interpellation. Elle a été mise en examen pour "meurtre", ce mardi.
Arrêtée le même jour, une seconde femme, dont l'identité n'a pas été précisée, a été placée en détention provisoire pour "des faits de complicité", notamment pour avoir fourni un alibi à la meurtrière présumée.
Une toxicomane "en état de manque"
Le 30 mars 2017, un retraité sans histoire de 78 ans avait été retrouvé mort par une infirmière à domicile, le corps lardé d'une dizaine de coups de couteau, dans la chambre de son appartement à la Roche-de-Glun (Drôme) où il vivait seul.L'auteure présumée du meurtre était "la petite-fille d'un ami" du septuagénaire avec qui elle entretenait des "contacts". Ce jour-là, elle était "en état de manque" et souhaitait récupérer chez lui des médicaments qui auraient pu pallier l'absence de drogue.
D'après les premiers éléments de l'enquête, une dispute aurait éclaté entre le vieil homme et la jeune femme, qui aurait poignardé la victime "au niveau de l'abdomen et du thorax" avant de quitter les lieux. La trentenaire serait ensuite revenue au prétexte d'"avoir oublié quelque chose" et aurait à nouveau frappé sa victime. L'enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de Romans-sur-Isère et à la section de recherches de Grenoble.
Ce week-end, la jeune toxicomane, hospitalisée à Grenoble après "une crise sous crack", a alors avoué les faits à un médecin avant de les réitérer devant un psychiatre et des policiers, selon une source proche de l'enquête. Elle "n'arrivait plus à vivre avec ce qu'elle avait commis" et "elle avait des hallucinations où elle voyait le GIGN venir l'interpeller", selon cette source.