Quelque 90 athlètes venus de France, d'Italie, du Luxembourg, ou encore du Mexique se sont affrontés à Valence pour la coupe d'Europe de culturisme naturel. Un sport de haut niveau fondé sur une rigueur alimentaire et un entraînement acharné, sans jamais prendre autre chose que des substances naturelles.
Au milieu de ce grand gymnase de Valence (Drôme) on les prendrait presque pour des statues romaines, les muscles saillants, la peau toute lisse... Le monde du culturisme dit naturel est un monde très exigeant. Originaire du Pas-de-Calais, Anaïs Fernet championne d'Europe a traversé la France pour cette passion.
"On va finir le ravalement" s'amuse-t-elle... Comme chaque candidat, elle se passe au tan. Un surbronzage appliqué sur tout le corps et le visage très précisément et qui permet d’accentuer les détails du tonus musculaire notamment pendant que la lumière sur scène se reflète sur la peau.
"On est un peu perfectionnistes. La pose du tan c'est toujours très pointilleux. Aujourd'hui je fatigue un peu donc la peau est pas top on va avoir un peu plus de boulot" explique Anaïs qui part vite enfiler son bikini rouge pailleté et échancré à souhait pour dégager les détails de ses courbes musculaires.
Pour cette compétition, des mois voire des années de préparation sont nécessaires. Alors à quelques heures de monter sur scène, la concentration est intense. Le mental comme dans toute compétition a un impact évident sur la prestation qui se doit d'être la plus souriante possible.
En tout ils sont 90 à s'être longuement entraîné pour cette coupe d'Europe. Mohamed Lajmi, concourt dans la catégorie des handisports. Âgé de 30 ans il a découvert le culturisme il y a à peine 3 ans. Depuis, ce sport rythme sa vie.
"Avant je faisais du sport et je veillais à mon alimentation, mais avec cette discipline je dose ce que je mange au gramme près. Il y a un nombre de repas défini par jour avec des quantités très maîtrisées. On cherche toute l'année à se préparer pour les moments où on monte sur scène lors des compétitions internationales". Son objectif : atteindre la coupe du monde qui se déroulera à Las Vegas aux Etats Unis, le 24 novembre 2024.
"On n'est pas des machines à viande"
"Il y a trois paramètres qui entrent en compte pour réussir" explique Stéphane Bonnet président de France fédération fitness et culturisme naturel. "Il faut respecter les règles en termes d'entraînement nutrition et repos. Si une des trois étapes n'est pas réalisée on n'a que 60% de résultats. Depuis quelques années c'est revenu à la mode en France. On s'adresse aux jeunes, dès l'âge de 17 ans. On veut leur expliquer qu'on peut développer sa musculation parce qu'on s'est entraîné naturellement, on n'est pas des machines à viande, c'est pour ça qu'on ne prend aucun cachet".
Lors de ces compétitions, le contrôle antidopage est rigoureux. Les athlètes savent qu'ils seront soumis à des contrôles et doivent se soumettre aux tests pour participer.