Effectifs policiers: réaction du syndicat SGP Police-FO en Isère après les annonces de Manuel Valls

Pour SGP Police-FO, les renforts policiers annoncés par Manuel Valls sont une bonne nouvelle. Un signe fort, mais pas suffisant. La Police Nationale aurait perdu plus de 8.000 hommes ces dernières années. Manuel Valls en annonce moins de 3.000, et pas seulement pour la Police. 

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Pour Daniel Chomette, responsable du syndicat SGP Police-FO en Isère, l'effort du gouvernement est "un signe fort, absolument nécessaire". "C'est effectivement une bonne nouvelle, qui était attendue", a-t-il expliqué sur le plateau de France 3 Alpes. 

Mais le syndicaliste nuance immédiatement ses propos. D'une part, il est trop tôt pour savoir quels renforts arriveront en Isère, et, d'autre part, l'effort est nécessaire "mais pas suffisant". Pour lui, "le retard est extrêmement important. La Police Nationale est sous-calibrée pour assurer la sécurité."

Et Daniel Chomette d'expliquer: "la Réforme des Politiques Publiques (non-remplacement d'un fonctionnaire sur 2) a fait perdre entre 8 et 10.000 postes dans la Police. L'annonce de moins de 3.000 postes par Manuel Valls est donc à relativiser, selon lui. D'autant plus que ces 2.680 agents seront partagés entre Police, Justice et Prévention de la radicalisation." 

Daniel Chomette, du syndicat SGP Police-Isère, le 19/20 du 21 janvier


De son côté, le juge anti-terroriste Marc Trévidic a déclaré sur France Inter: "nous avons 2 ans de retard sur les terroristes".
L'annonce de Manuel Valls ce 21 janvier 2015

Aujourd’hui, il faut surveiller près de 1 300 personnes, Français ou étrangers résidant en France, pour leur implication dans les filières terroristes en Syrie et en Irak. Une augmentation de 130% en un an. A cela, s’ajoutent 400 à 500 personnes concernées par les filières plus anciennes ou concernant d’autres pays, ainsi que les principaux animateurs actifs dans la sphère cyberdjihadiste francophone. En tout, ce sont près de 3 000 personnes à surveiller. 

2 680 emplois supplémentaires seront consacrés à la lutte contre le terrorisme au cours des 3 prochaines années, dont 1 400 au ministère de l’Intérieur, 950 au ministère de la Justice, 250 au ministère de la Défense et 80 au ministère des Finances (dont 70 pour les Douanes).
Parmi ces 2 680 emplois supplémentaires, 1 100 seront alloués aux services de renseignement intérieur chargés de lutter contre le terrorisme (500 à la direction générale de la sécurité intérieure, 500 au service central du renseignement territorial et 100 à la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris).

425 millions d’euros de crédits d’investissement, d’équipement et de fonctionnement seront consacrés à ce plan de renforcement, au cours des 3 prochaines années, dont 233 millions d’euros pour le ministère de l’Intérieur et 181 millions d’euros pour celui de la Justice.

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