50,4% des électeurs d'Auvergne Rhône-Alpes n'ont pas voté. Jamais dans l'histoire politique de notre pays, la participation à une élection législative n'avait été aussi faible. C'est une donnée essentielle à avoir en tête pour éclairer les résulats du premier tour obtenus le 10 juin 2017.
Ce taux d'abstention apparaît troublant dans une élection aussi majeure que celle ci. En effet, le taux enregistré signifie qu'un électeur sur deux ne s'est pas senti concerné.
Comme toujours, au lendemain d'un scrutin, c'est Vaux en Velin dans le Rhône qui enregistre le record d'abstention. Dans cette commune de l'agglomération lyonnaise, sept électeurs sur dix ne se sont pas déplacés. Un désintérêt qui s'amplifie au fil des années...
L'analyse de Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement
L'abstention massive, au plan national (51,29%) a marqué le premier tour des législatives. C'est "un échec de cette élection", a estimé ce lundi 12 juin Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement et secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le
Parlement. "C'est un échec de cette élection, c'est un échec qui se répète hélas (...) je crois qu'effectivement il faut l'entendre, il faut redonner confiance", a déclaré M. Castaner sur l'antenne de nos confrères de France 2.
"Avant même l'abstention, il y a (...) le fait que celles et ceux qui ont élu Emmanuel Macron ne l'avaient pas choisi au premier tour (...) et donc c'est à eux qu'il faut s'adresser, ces femmes et ces hommes qui ont exprimé un vote de colère et qui doivent retrouver confiance", a encore affirmé le porte-parole,
M. Castaner a par ailleurs jugé que le PS "paie ses incohérences, il paie ses frondeurs , il paie ses divisions, il paie le fait qu'une majorité relative pour François Hollande l'a empêché d'agir, relative parce qu'elle avait en son sein des frondeurs qui l'ont empêché, qui l'ont immobilisé".
A la question de savoir comment le chef de l'Etat avait réagi aux résultats, M. Castaner a souligné que "ce n'est pas un expressif". "Il était satisfait du résultat", a-t-il dit, ajoutant "le président était au travail pour préparer la suite".