Emploi : 40% de postes d’intérim en moins en Auvergne

En Auvergne, comme partout en France, les emplois en intérim sont particulièrement impactés par la crise économique et sanitaire lié au coronavirus COVID 19. Au total, le secteur perd 40% des postes au premier trimestre 2020, selon l’Observatoire Economique de l’Urssaf.

L’Observatoire Economique de l’Urssaf a publié les chiffres de l’emploi pour le premier trimestre de 2020 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et le constat est alarmant pour le secteur de l’intérim. « 44 090 postes ont été détruits. L’intérim, principal secteur touché, perd 40,5 % des postes », précise l’Urssaf sur son site internet. Cependant, certaines activités économiques en Auvergne sont plus impactées que d’autres. C’est en tout cas le constat fait par Jennifer Boscher, directrice d’Acto Intérim, une agence d’intérim à Moulins. « On voit qu’il y a une baisse dans le secteur de l’industrie. Pas mal d’entreprises ont décidé de ne plus avoir recours à l’intérim jusqu’en septembre, voir jusqu’en fin d’année civile ».

? #Emploi en #Auvergne #RhôneAlpes : Le secteur intérimaire est le secteur qui a le plus souffert au cours du 1er trimestre 2020 : baisse de 40,5% des effectifs

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— Les Urssaf Auvergne et Rhône-Alpes (@Urssaf_Aura) August 3, 2020

Une "baisse drastique" de l'activité

« On a constaté une baisse drastique. On tourne à 35-40% de moins en termes d’activité par rapport au mois de juillet 2019. Parmi les secteurs les plus touchés, il y a l’hôtellerie-restauration, l’évènementiel. Nous travaillons aussi avec des petites industries qui elles non plus n’ont pas repris d’intérimaires », affirme Christophe Burville, responsable de l’agence Abalone. Chômage partiel dans leurs équipes, tensions de trésorerie ou incertitude quant à l’avenir, certaines industries préfèrent proposer des heures supplémentaires à leurs salariés plutôt que de faire appel à des intérimaires. « On a moins de demandes de la part des entreprises Les charges étaient bloquées, mais il va bien falloir les payer, donc c’est normal que les entreprises soient un peu frileuses. Il va falloir du temps pour que ça reparte », explique Jennifer Boscher.

Le BTP, un secteur porteur pour les intérimaires

En revanche, certains autres secteurs font toujours appel aux intérimaires. C’est par exemple le cas du bâtiment : « Dans le BTP et le domaine des transports, il y a encore besoin de monde, en particulier chez nous avec le chantier de la RCEA », précise Jennifer Boscher. Un constat partagé par Christophe Burville : « Le BTP a bien résisté, en particulier le gros-œuvre, même si certaines branches s’en sortent un peu moins bien comme la peinture. D’une manière générale, tous les secteurs où il y avait un manque de main-d’œuvre avant le COVID sont bien repartis. » En attendant une relance de l’activité économique, les agences encouragent les intérimaires à suivre des formations afin de se diversifier et d’être opérationnels pour la rentrée.