Les postiers grévistes du Grésivaudan, dont la mobilisation avait débuté le 11 janvier pour protester contre la réduction des horaires d'ouverture au public de plusieurs bureaux, ont annoncé ce 5 février l'arrêt de leur mouvement. Ils ont notamment obtenu le maintien des horaires de deux bureaux.
"Une lutte exemplaire pour le maintien de l’emploi et de la présence postale". Voilà comment les postiers du Grésivaudan résument dans un communiqué leurs 24 jours de grève, entre Isère et Savoie. Un mouvement, entamé le 11 janvier et qui a pris fin ce vendredi 5 février, après la signature d'un accord avec la direction de La Poste.
L'annonce de la réduction des horaires d'ouverture au public de plusieurs bureaux de Poste du secteur avait mis le feu aux poudres. "Le bureau de Goncelin va passer de 31 heures d'ouverture à 15 heures, et Allevard va fermer tous les mercredis et samedis. On sait très bien que la Poste, quand elle réduit des horaires, va annoncer des fermetures. Dans un ou deux ans, elle pourra dire aux élus, vous voyez votre bureau, y a de moins en moins de monde, donc faut le fermer !" expliquait alors Jérôme Hamel, postier gréviste et représentant syndical Sud-PTT Isère-Savoie.
Ce vendred, le même Jérôme Hamel annonce fièrement que "les bureaux de Goncelin et d'Allevard vont garder leurs horaires d'ouverture", notamment "les mercredis et les samedis, deux jours très importants", ainsi que "le maintien d'un conseiller bancaire".
Une nouvelle bataille "hors de la grève"
Un accord obtenu après 20 jours de paralysie totale, à en croire le syndicaliste :
Pendant trois semaines, la directrice régionale ne voulait absolument pas négocier. Elle laissait pourrir la situation. On est intervenus auprès de son bras droit, en demandant de n'avoir des négociations qu'avec lui. On a eu deux négos et c'était réglé.
Pour le postier, "le conflit aurait pu être réglé bien avant, et la directrice porte la responsabilité de la durée de la grève".
Autre concession de La Poste : le retour d'une activité de conseil bancaire au bureau de Froges, où ne subsistait qu'un facteur guichetier. Un bureau qui pourrait, selon les grévistes, gagner de l'importance, depuis la fermeture complète du proche bureau de Brignoud en octobre 2020. "On peut gagner la réouverture complète du bureau de Froges avec un guichet à plein temps", espère Jérôme Hamel. Mais il l'assure, "c'est une bataille qui se mènera hors de la grève, avec la population et les élus".