Escalade : Victoire Andrier, grimpeuse savoyarde, remporte le classement général de la coupe d'Europe de vitesse

La grimpeuse, du pôle France de Voiron, a conclu la saison par une victoire en coupe d'Europe d'escalade à Laval. La championne de France 2018 remporte le classement général en vitesse. La discipline, bien plus jeune que les épreuves de difficulté, sera au programme des JO de Paris 2024.

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"Je me suis dit que cette coupe d'Europe était ouverte et je me suis mise en tête de la gagner". Défi relevé pour Victoire Andrier. La Savoyarde qui s'entraîne au pôle France de Voiron conclut une saison pauvre en compétitions par un succès.

Ce week-end, la licenciée du club de Courchevel s'est imposée sur l'épreuve de vitesse à Laval devant Aurélia Sarisson, l'une de ses camarades d'entraînement.

"Le plateau n'était pas très élevé" nuance la jeune femme. "On n'était que douze filles en compétition contre 80 en coupe du monde". Encore fallait-il s'imposer. La victoire de Victoire en Mayenne la propulse également sur la première marche du podium du classement général de la coupe d'Europe, au terme des trois étapes de la saison.

"C'était important de réussir cette coupe d'Europe après une saison avec peu de compétitions", explique la grimpeuse qui n'a pu participer qu'à une seule étape de coupe du monde sur six cette année et qui n'a pas réussi à se qualifier pour les championnats du monde. 

Elle a conscience d'avoir obtenu un beau résultat mais elle sait aussi, que pour monter sur le podium des JO de Paris 2024, il lui faudra encore gravir une marche importante :  gagner plus d'une seconde sur son temps d'escalade.
 


Une marge de progression pour les Jeux


En vitesse, deux grimpeurs s'affrontent en duel. Le but : arriver le plus vite possible en haut d'un mur présentant pour chacun les mêmes prises. Tout est une question de force et de trajectoire.

Pour remporter l'or à Laval ce week-end, Victoire Andrier a mis 8 secondes et 5 centièmes. Le record féminin de l'épreuve est de 6 secondes 84 centièmes.

"Il y a une marge énorme", dit-elle. "2022 va donc être une grosse année de préparation et d'entraînement. Il faudra voir si je change de méthode sur la voie".

Autrement dit, la grimpeuse devra faire un arbitrage entre force physique et agilité pour voir sur quels points elle peut gagner en vitesse, d'ici aux phases de qualifications olympiques en 2023.

Son objectif est de devenir la meilleure Française, pour prendre la relève d'Anouck Jaubert (sixième des premiers jeux olympiques de l'histoire de l'escalade à Tokyo).

La saison vient de s'achever mais les vacances, ce ne sera pas pour tout de suite. A 25 ans, Victoire Andrier mène de front sa carrière de sportive de haut niveau et des études à l'école de management de Grenoble. Elle est également en train de préparer son diplôme d'Etat pour devenir monitrice de ski, à Courchevel, là où elle a appris à skier, enfant.
 


Le difficile statut amateur des grimpeuses


Son emploi du temps est donc bien rempli. Une question d'équilibre mais aussi une manière d'anticiper la suite. Car les grimpeuses ne sont pas professionnelles. Et si Victoire revient de Laval avec un chèque de 1000 euros pour sa médaille d'or, pas de quoi jubiler. "Cela va couvrir les frais", explique-t-elle.

Sur les coupes d'Europe, les athlètes du pôle France de Voiron ne sont pas prises en charge par la fédération. Elles ont donc financé et organisé elles-mêmes leur déplacement et leur hébergement ce week-end en Mayenne, et lors des étapes précédentes en Autriche.

"On n'a pas d'aides. Ce sont mes parents qui me financent jusqu'à la fin de mes études en juin 2022. Si je ne trouve pas de sponsors, je n'aurai pas les moyens d'assumer ma carrière sportive", regrette Victoire.

Mais la jeune femme est optimiste. "J'ai bon espoir. Notre sport évolue. Notre discipline est attrayante et avec les Jeux à Paris, les entreprises sont de plus en plus ouvertes". 

En attendant les Jeux, Victoire Andrier a déjà un premier objectif : redevenir championne de France, en mars 2022.

 

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