C'est la course pour les ex salariés d'Ecopla. Ce soir 18 heures dernier délai, ils doivent déposer leur offre de reprise auprès du tribunal de commerce. Ils espèrent connaître la décision finale d'ici le 10 juin, et être désignés comme repreneurs bien sûr.
A voir les bureaux et toutes les personnes qui s'y agitent aujourd'hui, on a du mal à imaginer qu'Ecopla est fermée. Dans quelques heures, les anciens salariés doivent déposer leur offre de reprise, c'est la course!
Ils l'enverront par mail, puis ils la déposeront en mains propres au liquidateur judiciaire qui le remettra au juge commissaire. Demain mercredi 25 mai, les dossiers seront examinés mais on ne connaît pas encore la date à laquelle le repreneur sera désigné.
Depuis des mois, ils viennent travailler chaque jour dans leur usine alors que celle-ci est en liquidation judiciaire. C'est un accord passé avec le liquidateur qui leur permet d'avoir accès aux locaux, au téléphone, et aux dossiers, ce qui leur a été précieux pour monter leur projet.
"Tous les matins, on gravit l'Everest, et tous les jours on redescend" explique Karine Salaün... C'est que les ex Ecopla en ont rencontrés, des étapes et des difficultés.
Ils sont devenus forains aussi, car ils arpentent les marchés de la vallée du Grésivaudan. Le Touvet, Allevard, La Rochette... Samedi prochain le Touvet à nouveau, peut-être Crolles dimanche.
"On ne s'attendait pas à être autant soutenus", commente Karine Salaün. La ville du Touvet leur a déjà promis une subvention de 10.000 euros, et d'autres communes devraient suivre.
Interview de Karine Salaün, ancienne assistante commerciale chez Ecopla:
Ils ont déjà recueilli les lettres d'engagement d'une quinzaine d'anciens clients. Ecopla en avait de nombreux, notamment dans l'ouest de la France. Et leur compte Ulule a collecté dans les 8.000 euros, un bon début.
Ils espèrent avoir une réponse du tribunal d'ici le 10 juin, et bien sûr être désignés. "On va y arriver" s'encouragent Karine Salaün et Christophe Chevalier. Avec Sébastien Rulfo ils sont les principaux porteurs du projet, sans compter la vingtaine d'anciens salariés de la potentielle Scop.
Les nuits ont été courtes mais l'énergie et l'espoir sont toujours là. Il en faudra encore, car le chemin sera long avant de relancer les machines. S'ils deviennent les repreneurs du site, il leur faudra deux mois pour commander le métal.