Retenu en otage en Afghanistan pendant quatre mois, il avait réussi à s'enfuir le 7 avril dernier. Sa captivité avait été tenue secrète par les autorités françaises. Pierre Borghi expose aujourd'hui les photos de son premier séjour en Afghanistan pour "exorciser son calvaire".
C'est à la fois un besoin d'exorciser ce qu'il a vécu, mais aussi une envie profonde de livrer son témoignage sur un pays qu'il aime manifestement et dont il ne veut pas retenir la seule violence qu'il a subie pendant quatre mois.
Ce sont d'ailleurs les photos de ses anciens voyages en Aghanistan qu'il expose à Allevard en Isère, sa commune natale, où il se remet doucement. Au total, une trentaine de photos sont exposées. Elles ont été prises lors d'un premier séjour de septembre 2011 à avril 2012, alors qu'il travaillait pour une ONG. Couleur ou noir et blanc, portraits ou scènes quotidiennes, c'est un Afghanistan sans la guerre qu'il a choisi de montrer. L'Afghanistan côté lumière.
Le jeune homme a été kidnappé le 27 novembre dernier, lors de son deuxième voyage. Il était retourné à Kaboul avec l'envie d'un projet photo plus personnel. Le froid, la faim, la peur... 131 jours enchaîné dans un trou. De sa détention, Pierre Borghi ne veut plus guère parler. Peu après son retour, il en a livré les grandes lignes à la presse sans vraiment de précisions. C'est que les autorités françaises avaient tenu à garder secrète sa captivité. On ne sait rien de la nature des négociations qui ont pu être engagées..ou non. Pour le jeune homme, la page n'est pas pour autant tournée. Il envisage d'écrire un livre sur sa mésaventure.
L'exposition "Afghanistan, Reliefs" est visible jusqu'aù 25 mai à Allevard.