Fièvre catarrhale : les mesures de confinement inquiètent les éleveurs

Après la découverte de deux nouveaux cas de fièvre catarrhale dans le Puy-de-Dôme près de Charensat et de Pontaumur, les mesures de confinement sont étendues à ces nouveaux foyers. Dans un rayon de 20 kilomètres, sauf dérogation, les animaux ne peuvent ni entrer, ni sortir des exploitations.

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Dans la zone de confinement de 20 km autour des cas de fièvre catarrhale détectés, les éleveurs sont bloqués. Interdiction de faire entrer ou sortir des animaux.

Dans l'exploitation de Rémi Bourduge, 130 veaux charolais devaient partir prochainement pour l'Italie. Non seulement les animaux ne peuvent pas être vendus, mais ils doivent en plus continuer à être nourris. Or, les veaux consomment jusqu'à 30 euros de nourriture par jour. "Plus on les garde, plus ils vont nous coûter cher et moins ils vont être rentables. La production de broutards est notre production majeure : ça représente les trois quarts de notre chiffre d'affaires"

La vaccination : un risque pour les vêlages ?

La campagne de vaccination annoncée par le ministre de l'agriculture devrait commencer prochainement et permettre de relancer les exportations. Mais pour les éleveurs, c'est une charge de travail en plus et un risque pour les animaux en plein vêlage. Yves Barret, éleveur de charolaises et délégué cantonal FNSEA est inquiet des conséquences : "il faut rentrer tous les animaux, il faut les vacciner deux fois. Quand on a un cheptel de vaches allaitantes où les vaches vont vêler d'ici un mois ou sont en train de vêler, ça ne nous encourage pas du tout à vacciner car on sait qu'il y aura des accidents de vêlage prématuré."

Une crise supplémentaire pour un secteur fragile 

Dans un secteur déjà en crise, la fièvre catarrhale et les mesures prises pour empêcher l'épidémie s'ajoutent à la sécheresse et au bas prix de la viande. Certains jeunes agriculteurs ne savent plus comment faire pour se maintenir à flot. Pierre-Edouard Barret, jeune éleveur de charolaises est inquiet quand il regarde ses échéances : "on est deux jeunes à s'installer avec des annuités J.A. de plus de 10.000 euros plus le matériel plus les bâtiments. On a 50.000 euros d'annuités sur la fin de l'année donc ça va être très très tendu."

Dans le Puy de Dôme près de 50 000 veaux sont en attente d'être exportés avant la fin de l'année.

Reportage : Charline Coca, Bruno Lebret, Quentin Maury. Intervenants : Rémi Bourduge (Eleveur de charolaises), Yves Barret (Eleveur de charolaises - Délégué cantonal FNSEA), Pierre-Edouard Barret (Eleveur de charolaises)

 

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