C'est un métier d'hier, d'aujourd'hui... et de demain. Il faut le croire. Les fils de maquignons aiment l'ambiance des foires aux bestiaux, aiment les bêtes, les discussions à n'en plus finir. La relève est visiblement assurée.
Aurélien Cochard a 13 ans, il est en 4e. En ce jour de la "Beaucroissant", il n'est pas au collège mais avec papa. Un père, éleveur et négociant à Châtonnay en Isère, qui ne manquerait pour rien au monde cette foire aux bestiaux. Aurélien suit, et prend même de l'avance sur son avenir. Il veut être maquignon.
Il a déjà la blouse grise et la canne. Les "papiers" des bêtes à vendre sortent de sa poche. Les agriculteurs lui parlent, comme à son père. Aurélien est déjà connu dans "le milieu", il a appris à parler des bêtes et surtout des prix. Son père l'a visiblement bien briefé. Après avoir brandi le passeport bovin, Aurélien commence à négocier.
"A 3-4 ans j'étais déjà là et j'avais déjà une blouse", explique Aurélien qui vous fait l'article sur ses Montbéliardes, ses Abondances ou ses vaches Herens. Appuyé sur sa canne, le papa l'observe: "je ne le pousse pas et lui répète même que ça va être dur s'il veut faire mon métier (...) que voulez-vous, les chiens ne font pas des chats."
Aurélien est déjà en discussion avec un nouveau client. C'est sûr, il marche dans les pas de son père.